Parque nacional Nevado de Tres Cruces, une autre merveille du Chili

Copiapó, du 13 au 17 mars 2018

Nous sommes installés quelques jours à Copiapó, une ville minière d’environ 200 000 habitants, pour organiser nos deux prochaines visites.  Car l’intérêt de la ville est essentiellement d’être située à proximité des Parques nacionales Nevado de Tres Cruces et Pan de Azucar que nous voulons absolument voir.

Première journée, planification. Au centre d’information touristique, on nous informe qu’il est impossible de se rendre jusqu’au Nevado avec notre voiture. Il faut un 4X4, zut! Nous nous rendons donc dans la seule agence de voyages ouverte de la ville pour voir les possibilités de tours. Il y a déjà deux personnes assises là à discuter avec la vendeuse. Elles se parlent en français et veulent aller au Nevado elles aussi. Nous faisons donc la connaissance de Denise et de Katie et réservons ensemble un séjour dans le parc. Départ le lendemain à 15 h, trois heures de route, coucher dans un refuge et retour le surlendemain vers 19 h. Cela semble excellent !

Le Chili étant ce qu’il est, le guide est arrivé vers 16 h 30 avec un pickup pour quatre personnes, cinq bien tassées (et nous sommes cinq). Nous sommes furax et nos nouvelles amies également, mais nous décidons tout de même d’aller de l’avant. Il a fallu en plus aller chercher de l’essence supplémentaire.

Heureusement, le guide s’avère être un type très sympathique, intéressant et généreux avec les explications. Nous retrouvons toutes et tous notre bonne humeur.

Avec les arrêts aux sites d’intérêts et les paliers d’adaptation pour l’altitude, il nous a fallu plus de quatre heures pour se rendre au refuge.  Notre arrivée s’est fait à la noirceur, on vous assure, totale… On n’y voyait absolument rien d’autre que les milliers d’étoiles dans le ciel. Soit dit en passant, toute la région de Atacama compte plusieurs observatoires astronomiques à cause de la hauteur et de la clarté du ciel.

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Pause acclimatation. Petite marche très lente pendant une quinzaine de minutes.
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Le soleil commençait à descendre et se reflétait sur la cime de la montagne donnant l’impression qu’elle était jaune.
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Arrivée à l’entrée du parc. Il fait un noir d’enfer et on marche au ralenti pour ménager nos poumons, nos têtes et nos coeurs, mais on est bien contents

Nous confirmons en passant que le 4X4 est vraiment nécessaire pour se rendre dans le parc et le guide également comme nous le constaterons au cours de l’excursion.

Pendant que nous discutions entre touristes et que nous examinions les étoiles, notre guide-chauffeur-cuisinier (homme à tout faire quoi!) nous a gentiment préparé un repas servi aux alentours de 22 h avec une bouteille de vin.

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Nos deux compagnes de voyage pour le parc, Katie et Denise

On ne l’a pas encore mentionné, mais nous sommes à plus de 4 200 m. Or, le mal de l’altitude (mal de tête et nausée) s’installe pour tous et en plus, il fait un froid de canard et on se les gèle. Près de zéro degré et il n’y a pas de chauffage dans le refuge. Même pas un poêle à bois puisqu’il n’y a pas de bois dans les environs. Pour les toilettes, une écope. Le rituel du nettoyage avant dodo est écourté pour tout le monde, car il n’y a pas d’eau dans le refuge ;-). Notre guide a eu la force de veiller avec les deux gardiens du parc jusqu’à 2 h. Il sentait fort le vino à son arrivée dans le camp.

Quant à nous quatre, hé! bien, personne n’a fermé l’oeil de la nuit à cause du mal de l’altitude ou bien du froid qui enlevait à certaines le courage de se lever pour aller au petit coin. Le plus drôle dans cette histoire, c’est que personne n’a dormi de la nuit, mais personne ne s’est adressé la parole de la nuit… Chacun souffrant en silence de son côté en espérant très fort que les premières lueurs du jour se fassent voir au plus vite:-).

Mais quelle ne fut pas notre surprise le lendemain matin, après une nuit pas de tout repos, en regardant par la fenêtre. La Laguna Santa Rosa généreuse s’offrait à nos yeux. Quelle vue et quel paysage! Un environnement enchanteur et zen sous le soleil et avec les flamants roses, tellement grandiose que nous en avons presque oublié notre mauvaise nuit.

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Le Nevado de Tres Cruces

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Très zen n’est-ce pas?

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Au Chili, on retrouve trois des cinq espèces de flamants existantes, soit le flamant chilien, le flamant des Andes et celui sur ces photos, le flamant de James.

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Toute la journée, notre guide nous a transportés dans ce formidable parc tout en hauteur (passant par de cols à près de 5 000 m) et qui se décrit mieux en photos qu’en mots.

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En se rendant de l’autre côté de la Laguna Santa Rosa, nous apercevons notre refuge (celui de droite)
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Laguna Santa Rosa

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Nous avons fait halte pour le lunch à la Laguna Del Negro Francisco là où l’eau est plus flamboyante que le ciel et où il y a des sources d’eau chaude. Endroit spécifiquement fréquenté par les randonneurs aguerris qui y séjournent quelques jours pour s’acclimater à l’altitude avant d’entreprendre la montée du volcan Copiapó, la plus haute montagne du Chili à plus de 6 000 m d’altitude. Il y fait un beau soleil et il vente à écorner les boeufs, mais le spectacle est magnifique.

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Un autre arrêt au salar Maricunga perché à 3 756 m d’altitude avec une superficie d’environ 80 km².

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Les chemins empruntés pour le retour sont indescriptibles, passant par des oasis à des routes perdues dans les montagnes de roches donnant l’impression d’être perdus sur une autre planète.

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Côté faune, une nouvelle découverte, la viscache qui est une espèce de rongeur de la famille des Chinchillidae que l’on retrouve en Amérique du Sud. Elle ressemble à un lapin avec une grande queue, et elle vit dans les trous de rochers.

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Fleur sauvage du désert

Incroyable excursion qui nous en a fait voir de toutes les couleurs en paysages. Décidément, le Chili regorge de beauté qui nous surprend d’une fois à l’autre. Côté nature, il est difficile à notre avis de rivaliser avec ce pays.

Plus de photos du Parque nacional Nevado de Tres Cruces sur notre page Facebook

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14 commentaires sur “Parque nacional Nevado de Tres Cruces, une autre merveille du Chili

  1. Encore une fois, des paysages à couper le souffle. Le vieux dicton  »il faut souffrir pour être belle  » s’est transformé en  » Il faut souffrir pour voir le beau  » Sur place, ça doit être hallucinant de beauté. Quel pays !!

    Aimé par 1 personne

    1. Que c’est bien dit! C’est souvent très vrai que pour voir le beau il faut souffrir, mais ce serait encore plus souffrant de manquer toutes ces merveilles! C’est effectivement encore plus beau en vrai. Ce n’est pas évident de rendre justice à ces paysages, alors je t’assure que tu ne serais pas déçue de le visiter.

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    1. Merci Johanne, c’est gentil. Le Chili nous épate à chaque nouvelle destination par ses paysages variés et époustouflants. Mais, j’avoue qu’on aimerait avoir un peu plus de dépaysement. Je crois que tu serais d’accord aussi.

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    1. Salut Johanne, message bien reçu comme tu peux le constater. Nous sommes maintenant au Pérou et ce soir serons au pied du Machu Picchu. Oui les paysages sont extraordinaires, on en a plein les yeux. Dans quelques jours nous serons dans un nouveau pays, mais on garde le secret. Tu peux essayer de deviner.

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  2. Bonjour,

    Nous sommes en voyage en Amérique du Sud pour 4 mois; nous avons déjà fait 1 mois en Argentine et nous sommes au Chili depuis 10 jours.
    Notre prochaine étape est Copiapo et le ‘Parque Nacional Tres Cruces’ ainsi que le ‘Parque Nacional Pan de Azucar’.
    En faisant nos recherches, nous sommes tombés sur votre récit et les photos les accompagnant. Ça donne encore plus envie d’y aller 🙂

    Cependant nous n’avons pas de véhicule… Et l’hiver s’est installé dans le pays.
    Si ce n’est pas trop indiscret, nous aimerions savoir combien vous a coûté votre expédition?
    Et si vous avez entendu parlé d’autres alternatives pour y aller (sans guide ?)

    Nous vous remercions d’avance,
    Carole et Aloïs

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    1. Bonjour à vous deux,

      En nous joignant à deux autres personnes pour Tres Cruces, ça nous a couté pour les deux 220 000 pesos chiliens (3 repas, le guide, le 4X4, refuge et pourboire)

      Toujours pour le parc Tres Cruces, oui il est possible d’y aller en individuel quoique probablement plus compliqué pour la réservation du refuge, mais il faut absolument un 4X4. La route pour s’y rendre est relativement bien indiquée, mais à l’intérieur du parc, aucune indication. C’est compliqué pour s’y retrouver. Faudrait vérifier avec maps.me ou autres GPS si les indications sont disponibles car il est très facile de se perdre. Sincèrement, nous vous recommandons de prendre le service d’un guide-chauffeur pour ce parc.

      Nous y étions en mars et déjà il ne faisait pas très chaud dans la journée, et la nuit nous avons gelé, température près du zéro. Notre refuge n’avait pas de chauffage. Il y avait par contre un deuxième refuge tout près qui semblait être chauffé et un peu mieux équipé, mais c’est à vérifier. N’oubliez pas que le parc est à plus de 4000 m d’altitude.

      Il y a un kiosque d’information touristique dans la place centrale de Copiapo, ils pourront certainement vous orienter pour vos réservations (refuge, locations d’auto et guide)

      Quant au Pan de Azucar, il est très facile de s’y rendre en voiture, un 4X4 n’est vraiment pas nécessaire et encore moins un guide.

      J’espère que ça répond à vos questions, n’hésitez pas si vous avez d’autres interrogations.

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