Valdez, un nom inspirant

À défaut de nous rendre à la Péninsule de Valdés en Argentine 😭, nous prenons la direction de son homonyme Valdez en Alaska pour notre prochaine étape. Aucune attente particulière, nous sommes simplement attirés par cette région sans doute parce que le nom sonne bien dans nos têtes. Pour y aller à partir de Palmer, nous empruntons la Glenn Highway jusqu’à Glennallen et ensuite la Richardson Highway vers le sud. En tout, un peu plus de 400 km. La partie de la Glenn qui longe la rivière Matanuska est très très belle. Après, ça redevient intéressant dans les 70 derniers km avant d’arriver à Valdez. Mais, comme mentionné dans le billet précédent, aucune photo de ces beaux paysages à l’appui, il faut nous croire sur paroles.

Valdez est d’abord et avant tout un port de mer ouvert à l’année et libre de glace. Il est surtout connu pour l’accident du super pétrolier Exxon Valdez en 1989 qui a déversé plus de 40 000 tonnes de pétrole brut sur 7 000 km carrés de mer polluant ainsi plus de 800 km de côtes. Exxon aurait dépensé 3,4 milliards de dollars pour réparer ses dommages, mais à voir comment agissent les gens de l’Alaska, c’est pas grave… On s’explique dans l’encadré suivant.

Il faut vous dire que nous avions de bonnes intentions au départ de notre voyage, soit celles de continuer comme à la maison, le recyclage et si possible le compost. C’est pourquoi nous avons muni notre VR de deux bacs à cette fin. Or, depuis que nous avons atteint les É.-U., soit depuis Baltimore, nous pouvons compter sur les doigts d’une demi-main les fois où nous avons pu déposer notre recyclage à la récupération. Et même là, seules les bouteilles de plastique, de verre et d’aluminium sont acceptées. Imaginez! Dans les hôtels, on nous sert le petit déjeuner et le café dans des couverts et des verres jetables. Et tout ça, n’est évidemment pas recyclable. Nous le constaterons plus tard, c’est quasi le même phénomène dans l’Ouest canadien, sauf dans les parcs nationaux où il y a un début de recyclage. Et c’est sans compter qu’ils conduisent tous de gros pick-up super polluants. On entend souvent des commentaires négatifs sur les pays d’Asie concernant l’environnement, mais disons qu’il y a autant de chemin à parcourir dans le ROC (Rest of Canada) et chez nos voisins du sud qui se croient au-dessus de la mêlée! Comprenez pourquoi l’Alberta a réservé un si bel accueil à Greta.

À l’entrée de la ville, deux immenses stationnements, excusez, nous devrions dire des campings de VR de part et d’autre de la rue. Mais comme c’est la basse saison, ils sont fermés. Nous nous sommes donc dirigés de l’autre côté de la baie, juste à côté des installations pétrolières, pour un beau petit camping fort sympathique avec une belle vue.

Le lendemain, une visite à Solomon Gulch Hatchery s’imposait et nous vous la recommandons fortement. En fait, il s’agit d’une écloserie de saumons rouges à l’embouchure d’une rivière où, durant la saison, des milliers de ce beau poisson tentent de remonter la rivière. Outre la passe migratoire destinée à faire monter le saumon vers l’écloserie, des ours ainsi que des lions de mer, très présents lors de notre visite, attendent patiemment, mais sûrement leur part de ce festin. Même hors saison, ça vaut le détour. Et non, Dominique n’a pas eu de face-à-face avec un ours cette fois-ci et à défaut d’ours, elle s’est plutôt amusée à croquer les lions de mer.

La veille, nous avons discuté de la suite de notre itinéraire. On se disait qu’en partant de Valdez, il serait peut-être temps de commencer à descendre vers le sud parce que le froid se fait de plus en plus mordant. Pour ce faire, nous devons d’abord remonter vers le nord pour atteindre Tok, où nous passerons la nuit pour ensuite redescendre vers Whitehorse par la Alaska Highway.

Toujours les mêmes très beaux paysages qu’à l’aller, mais avec un peu de neige sur les sommets.

C’est de plus en plus froid la nuit, le mercure a même atteint -7 o. Le régulateur de propane a fait des siennes de sorte que la chaufferette s’est éteinte et il faisait 8 o à l’intérieur. Ce n’était pas chaud pour sortir du lit! Et ça commence à être dangereux pour la tuyauterie.

Alors, le dilemme que nous avons est que si nous descendons rapidement vers Vancouver et la Californie, il faut dire adieu aux Rocheuses canadiennes et particulièrement à la zone Jasper — Banff… Une grande réflexion s’amorce. À suivre!

Fiche camping – bivouac

Allison point Campground – situé à 6 km de Valdez, en front de mer juste devant Valdez et à côté de la Solomon Gulch Hatchery. Petit camping d’environ 30 places alignées, mais la vue compense. 20 $ US/nuit, toilettes sèches seulement. Mieux vaut réserver en période de pointe.

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9 commentaires sur “Valdez, un nom inspirant

  1. À 8 degré à l’intérieur on reste collé , c’est plus réconfortant ! Mais pas sur la tuyauterie, vous allez rester collés définitivement pour longtemps. Vous vous êtes régalés avec les morses, les photos sont très révélatrices de leur puissance . Banf ! J’espère que vous pourrez le voir, ce doit être quelque chose de magique ! PY est content de savoir que vous faites un magnifique voyage et que vous allez bien. C’est à suivre mais c’est certain qu’on ne sera déçu, c’est certain . Gros bisous vous deux xx

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    1. Lol, oui on évite la tuyauterie à tout prix. C’était vraiment l’fun de voir les lions de mer essayer de dénicher un saumon. En tout cas, tout le temps que nous y étions, il n’y en a pas eu malheureusement pour eux. J’avoue que cette fois-ci j’aurais bien aimé voir un ours, un saumon dans la gueule. Ça aurait été un très beau sujet à croquer. On vous salue tous les deux et on vous embrasse fort. Notre voyage se poursuit et je peux te dire que ce nous avons vu depuis notre départ de l’Alaska nous enchante encore plus. À suivre!

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      1. Un ours avec un saumon dans la gueule , ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’en voir ! Désolée pour vous d’avoir manqué cette occasion, mais tes photos de lions de mer rende bien sont excellentes. J’ai de connaître la suite de ce beau Plan B ! À suivre comme vous dites ! xxxx

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  2. Quelles prises de vue magnifiques des morses et des paysages. C’est incroyable la différence entre les deux photos prises à l’aller et au retour. On réalise que les changements de température sont significatifs. Bonne continuité au sud! Vous aurez moins froids! XXX

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  3. Vraiment hot malgré le froid 🙂 J’ai adoré les photos et j’ai eu un gros coup de coeur pour celle du lion de mer avec les 2 goélands . Superbe perspective et composition ! Finalement, je nous trouve pas mal bon au Québec avec notre recyclage , notre compostage et notre intérêt accru pour l’environnement.. Dommage qu’on ne puisse pas sauver la planète. Vous allez rejoindre la chaleur et nous c’est le froid qui nous rejoint. Bonne continuité !!

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    1. Merci Lise. Je suis contente, nous avons le même penchant en ce qui concerne la photo de lions de mer. La chaleur ne sera pas pour tout de suite, mais nous voyons de bien belles choses en attendant et en profitons au max. Alors, courage pour le froid, sors ta tuque pis tes mitaines, la neige suivra (si ce n’est déjà fait) et toutes les belles possibilités qui viennent avec.

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