La Vallée… Sacrée trésor d’ingéniosité!

Vallée Sacrée, du 21 au 24 avril 2018

Comme nous le mentionnions dans notre précédent billet, nous avons retrouvé notre amie française, Denise, avec qui nous avons planifié notre tournée dans la Vallée Sacrée des Incas et au Machu Picchu qui s’échelonnera sur quatre jours. Nous sommes parés, nous partons avec notre voiture de location sans avoir oublié de nous procurer nos billets touristiques (Boleto turistico del Cuzco, 130 soles / 52 $CAN / personne), élément essentiel pour pouvoir entrer dans les sites touristiques de la Vallée Sacrée.

Notre virée commence donc par un ensemble de sites situés à proximité de Cuzco. À peine trente minutes de voiture. D’abord, le plus important et imposant, Sacsayhuaman, qui signifie « faucon satisfait » en quechua et qui surplombe l’ancienne capitale inca. Le site est immense, mais il ne représente maintenant que 20 % de ce qu’il était. Il a été conçu pour représenter la tête d’un animal et ses murs en seraient les dents. On ne sait pas à l’époque, mais aujourd’hui, ça prend beaucoup d’imagination pour le voir. Il a été l’un des derniers champs de bataille des Incas contre les Espagnols.

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Sacsayhuaman offre une magnifique vue sur Cuzco

À quelques kilomètres de là, on retrouve le site de Q’enqo, un énorme rocher calcaire criblé de niches, de grottes, d’autels et de trônes taillés dans le roc et qui servaient aux cérémonies religieuses. Un peu plus loin, le Puca Pucará et le Tambomachay sont intéressants, mais dans une moindre mesure.

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Puca Pucará – la forteresse rouge – est constituée de ruines issues d’une construction militaire ayant formé le point de défense avancé de Cuzco sous l’empire Inca.
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Tambomachay – Ce site est associé à un culte inca de l’eau avec son bain cérémoniel duquel s’écoule une source cristalline. On le surnomme El baño del Inca.

À environ 30 km plus loin, se trouve la petite ville de Pisac (10 000 habitants) et le site archéologique du même nom.

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Site archéologique de Pisac

Le site de Pisac est composé de nombreuses terrasses agricoles ainsi que d’une citadelle inca sur le dessus de la montagne avec des ravins de chaque côté. Cette montagne est au confluent de la vallée d’Urubamba et de la vallée du Riachuelo Chongo qui étaient des zones de passage importantes à l’époque. La citadelle permettait de voir ceux qui arrivaient de chaque extrémité. On peut aussi voir des bâtiments sur les flancs des autres montagnes de la vallée qui servaient à entreposer la nourriture et à des postes de garde. Nous y avons consacré quelques heures, mais il aurait fallu prendre au moins une grosse demi-journée. D’autant plus qu’il est possible de se rendre à pied de la Citadelle jusqu’au village. Une belle randonnée à faire pour se sentir, nous l’imaginons, un peu Inca. Sinon, la citadelle est à voir absolument!

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OLYMPUS DIGITAL CAMERANous nous dirigeons ensuite vers Ollantaytambo à environ 80 km plus loin. Ollantaytambo est la dernière ville reliée par la route dans la Vallée Sacrée. C’est de là que le train part en direction de Aguas Calientes, arrêt obligatoire pour accéder au Machu Picchu.

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Village de Ollantaytambo
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Marché local à Ollantaytambo

Mais à Ollantaytambo, il y a aussi une magnifique forteresse inca, juchée, comme à Pisac, sur le haut d’une montagne au confluent de deux vallées (celles de la Rio Urubamba et la Rio Pataconcha) et elle est encore plus grande et mieux préservée. La pierre d’origine volcanique utilisée pour construire la forteresse proviendrait d’une carrière située à plus de six kilomètres, de l’autre côté de la rivière et en haut d’une autre montagne. Un vrai tour de force et de patience pour ériger le temple et les terrasses agricoles. Vraiment un très beau site que nous avons visité pendant quelques heures en matinée, avant de prendre le train pour Aguas Calientes!

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Maison typique. La partie du haut, le grenier, servait à entreposer la nourriture.

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Comme nous aimons le suspense, nous vous garderons les détails du Machu Picchu pour le prochain billet. Alors, pour les besoins de la cause, nous sautons tout de suite au chemin de retour vers Cuzco.

Ainsi, après le petit-déjeuner, nous prenons la route pour nous rendre aux très photogéniques Salineras de Maras. Les salines de Maras sont situées sur un flanc escarpé d’une petite vallée se dirigeant vers celle d’Urubamba. De là, coule un petit ruisseau d’eau tiède chargée de chlorure de sodium qui est endigué pour alimenter plus de 3 600 bassins de rétention et d’évaporation. Ces bassins, d’une superficie d’à peine 20 mètres carrés chacun, appartiennent à environ 600 familles de paysans de la région organisées en coopérative. Elles produisent encore près de 200 tonnes de sel par année. Les Salineras de Maras ont connu leurs heures de gloire au II et IIIe siècle av. J.-C. alors qu’elles approvisionnaient le Pérou tout entier…

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Nous poursuivons notre route vers le site archéologique de Moray, une autre merveille inca. Ils n’étaient vraiment pas bêtes ces Incas…

En fait, Moray était un centre de recherches agricoles. On y retrouve trois amphithéâtres dont le plus important est constitué de dix niveaux de deux mètres de haut chacun. Un bassin d’eau était situé en haut et les marches sont encastrées dans les murs de pierre. Ces murs avaient comme fonction, outre de structurer les terrasses, d’emmagasiner la chaleur le jour pour la rediffuser la nuit. Selon les experts, il y aurait plus de cinq degrés de différence de température entre le haut et le bas de l’amphithéâtre alors qu’une différence de 0,5 degré serait la norme autrement. Les Incas pouvaient donc expérimenter différents types de plantation pour optimiser leurs récoltes.

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La perfection géométrique

OLYMPUS DIGITAL CAMERAOn s’épate parfois de nos découvertes modernes, mais il faut reconnaître que les anciens peuples, c’est vrai pour les Incas, les Égyptiens et bien des peuples asiatiques, avaient beaucoup de génie considérant leurs moyens.

C’est avec la visite de Chinchero, un petit village andin de 15 000 habitants que nous terminons notre tournée. Situé à 3 760 mètres d’altitude, Chinchero remonte à l’époque incas comme en témoignent les terrasses agricoles qui sont encore utilisées aujourd’hui.

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Outre les terrasses, l’église du village qui constitue l’un des attraits du village fut construite au 17e siècle sur les ruines d’un palais inca. Assez ordinaire de l’extérieur, mais assez jolie à l’intérieur. (Pas de photos possibles à l’intérieur.)

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Mais, une promenade dans le village avec ses rues en pavé, ses maisons blanches en adobe pour y croiser ses habitants est des plus agréables. Il faut savoir que pas moins de douze communautés y vivent et que la plupart d’entre elles portent encore le costume traditionnel.

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Chinchero est réputé pour ses textiles. Malheureusement, nous sommes arrivés un peu tard pour vivre toute l’ambiance de la foire artisanale, mais on a eu quand même un petit aperçu de sa couleur.

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Nous confirmons! Ces visites dans la Vallée Sacrée valaient certainement la peine de louer une voiture pour y aller à notre rythme. Dans les guides et les blogues que nous consultons pour nos voyages, on y parle rarement de cette possibilité (location de voiture pour quelques jours trop onéreuse, joignez-vous à un groupe, etc.) et c’est malheureux parce que c’est vraiment la meilleure façon de visiter la vallée. Et, si nous avions été un peu mieux préparés pour cette tournée, nous aurions probablement planifié de garder la voiture plus longtemps pour adopter, comme nous aimons le faire, un rythme plus lent pour encore mieux apprécier toutes ces merveilles. M’enfin! Pas de regrets, juste de beaux souvenirs.

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Encore de beaux paysages tout le long de notre périple dans la Vallée Sacrée
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Et une jolie rencontre!

Nous retournons donc à Cusco pour quelques jours, le temps de planifier les prochaines étapes, vraiment pas prévues, de notre voyage en Équateur et aux Galapagos. Mais avant, on vous parle bien sûr du Machu Picchu.

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6 commentaires sur “La Vallée… Sacrée trésor d’ingéniosité!

  1. Vous pouvez bien la nommer Sacré trésor cette magnifique Vallée ! Les terrasses de sel sont impressionnant ! Tout finalement, je comprends que vous auriez aimé rester plus longtemps, c’est assez unique et découvrir les Incas en direct ce doit être fascinant! Les photos sont belles à souhait et comme Lise, la photo des enfants est excellent, ils sont beaux et coquins !

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    1. Nous aussi nous avons été très impressionnés par les salines, mais surtout en raison de la morphologie du terrain et plus particulièrement en raison du côté naturel de la chose. Comment se fait-il qu’une source d’eau chaude salée coule à cet endroit? Merci pour le compliment à propos de nos photos, nous apprécions tes commentaires.

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