
Réserve nationale de Tanjung Puting, île de Kalimantan, du 28 au 30 septembre 2017
Prologue
Dans le billet précédent, nous vous avions expliqué notre changement de programme, mais nous avions quand même gardé quelques destinations…, notamment la visite au Parc national de Tanjung Puting sur l’île de Kalimantan, aussi appelée Bornéo. Nous avons par contre devancé la date.
L’île est partagée entre la Malaisie au nord et l’Indonésie au sud. Il faut aussi savoir que le parc national ne se visite essentiellement qu’en bateau. Il faut louer le bateau, appelé klotok, pour trois jours et deux nuits ou plus si l’on veut, avec les quatre membres de l’équipage : le capitaine, le matelot, la cuisinière et le guide qui, en principe, parle anglais. L’opérateur vient vous chercher à l’aéroport, vous transporte jusqu’au bateau et vous reconduit à l’aéroport après la croisière.
Décision de dernière minute veut aussi dire planification de dernière minute, avec ses conséquences. On fait d’abord les recherches nécessaires et trouve un fournisseur qui a de bonnes références (le mari est capitaine du bateau et la femme s’occupe de tout le côté administratif). On s’entend donc avec elle pour qu’elle nous réserve les billets d’avion pour se rendre (deux jours plus tard) et repartir après la croisière.
Le lendemain matin, elle nous envoie par courriel les réservations des avions et nous demande de lui confirmer que tout est ok dans un délai d’une heure. Seulement voilà, nous sommes partis visiter le quartier chinois et nous ne prendrons le message qu’en début d’après-midi. Trop tard pour confirmer quoi que ce soit.
Au retour à l’hôtel, branle-bas de combat, il nous faut acheter ces billets pour le vol du lendemain matin 8 h 30. Or, la compagnie d’aviation n’accepte pas les cartes de crédit étrangères sur son site internet et les trois agences de voyages visitées ne vendent pas la compagnie d’aviation. Finalement, vers 17 h, c’est la réceptionniste de notre hôtel qui accepte d’acheter les billets pour l’aller avec sa carte de crédit personnelle et nous la remboursons sur le champ. Ouf! Départ pour l’aéroport le lendemain matin à 6 h.
Le Parc national de Tanjung Puting.
Le parc est en grande partie l’oeuvre de la Dre Biruté Galdikas, une canadienne, qui faisait partie d’un trio très connu de femmes formé par le Dr Louis Leakey, célèbre paléontologue dans les années 60-70, pour étudier les primates dans la nature. À notre connaissance, il y a eu des films sur ses deux consoeurs, Diane Fossey qui a étudié les gorilles et Janes Goodal, les chimpanzés. La chercheuse a entrepris ses travaux en 1971, lesquels se poursuivent toujours avec l’aide d’une équipe de chercheurs et d’étudiants. Encore aujourd’hui, Galdikas qui est âgée de 71 ans vient toujours périodiquement sur le site. Le parc national est également une réserve de biosphère reconnue par l’UNESCO depuis 1977.
La population des orangs-outans dans le parc est en voie d’extinction. Elle compte maintenant moins de 6 000 individus alors qu’on en dénombrait 12 000 en 1993 et c’est la plus grande population au monde. Il y a d’autres petites populations sur l’île de Sumatra et ailleurs sur l’ile de Bornéo (côté Malaisie).
Afin de faciliter la réintégration des orangs-outans à la vie sauvage, les chercheurs avaient construit des plates-formes de nourrissage où, une fois par jour à heure fixe, ils distribuaient des bananes et du lait à ceux qui étaient encore trop dépendants ou qui ne trouvaient pas assez de nourriture dans le parc. L’activité de nourrissage existe encore et c’est à chacune des trois plates-formes que nous les avons observés. C’est très impressionnant de les voir surgir de la jungle l’un après l’autre, notamment lorsque le gros mâle arrive. Disons qu’il en déplace de l’air et qu’il en impose!
En gros, les orangs-outans sont des êtres solitaires et territoriaux, surtout pour les mâles dominants qui peuvent régner sur leur territoire pendant des dizaines d’années. Quand un mâle plus ou moins dominant s’installe sur la plateforme, plus personne ne s’approche. Les femelles ont un bébé aux huit ans et elles le transportent sur elles pendant 2-3 ans et s’en occupent encore cinq ans de plus. La période de gestation est de neuf mois.
Élément non négligeable, la croisière offre également la chance d’observer dans les arbres tout au long du parcours, une autre espèce endémique de l’île de Bornéo, toute aussi intéressante et intrigante, dans leur habitat naturel, soit les singes nasiques.



Quant au bateau, le salon, la salle à manger, la chambre et la véranda sont sur le même pont et les toilettes-douches (!) sont à l’arrière où tout se déverse dans la rivière… On y a tout de même très bien dormi, même s’il est impensable de dormir au-delà de 5 h du matin.
En conclusion, comme pour tout safari, ce voyage revient quand même assez cher. Mais il vaut particulièrement le détour à cause de l’unicité de ces grands mammifères et du fait de pouvoir les observer en pleine nature. Par ailleurs, nos visites contribuent aussi à la sauvegarde des orangs-outans en finançant leur préservation et les recherches avec le coût d’entrée du parc, en créant des emplois décents pour des gens (batelier, guide, cuisinier…) qui, autrement, pourraient être des braconniers ou des fermiers pratiquant la déforestation et finalement en en parlant afin de sensibiliser les gens aux activités humaines nuisant à notre planète.
Plus de photos et petit montage vidéo de Jean-Pierre sur notre page FB à venir.
Wow, vraiment intéressant comme safari ! Les photos et commentaires sont, comme toujours, captivants. Avec tout c’est petits inconvénients, vous aurez de belles histoires à raconter à vos futurs petits enfants. Hâte au prochain reportage ! À bientôt xxx
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ma soeur. Oui beaucoup de souvenirs et d’anecdotes de tout genre.
J’aimeJ’aime
Excellente documentation et des photos magiques. Bravo !
J’aimeJ’aime
Merci encore!
J’aimeJ’aime
Très intéressant et impressionnant … j’imagine en vrai !
J’aimeAimé par 1 personne
oui, très impressionnants ces beaux rouquins!
J’aimeJ’aime
WOW !! Magnifiques photos !!! J’aurais vraiment tripé à être là.
J’aimeJ’aime
J’me demande bien pourquoi, mais je pense bien que oui 😉 merci Lise 🙏 😊
J’aimeJ’aime