Progreso, Mérida, Ek’ Balam, Uxmal ou Izamal, tout sauf banals!

Du 9 au 26 mars 2020, Progreso, Yucatán (Dernier billet sur le Mexique, la COVID fait son apparition!)

Nous quittons donc notre magnifique réserve naturelle de Rio Lagartos en direction de la capitale du Yucatàn, la ville de Mérida où nous nous installons dans sa banlieue sur la côte, plus précisément à Progreso. Nous avons loué pour sept nuits une jolie maison située sur le bord de l’océan avec piscine et tonnelle directement sur la plage, que nous n’utiliserons malheureusement pas à cause des forts vents. Mais bon, le spot nous convient parfaitement.

Comme mise en bouche pour notre première journée, nous nous rendons à la cité maya Ek’ Balam située à 30 km au nord de la ville de Valladolid. Ek’ Balam qui signifie « Jaguar noir » dans la langue maya aurait été occupée pendant un millier d’années de 600 av. J.-C. jusqu’en 1600 de notre ère. Le site impressionnant compte une quarantaine de bâtiments, dont entre autres un Palais Oval, deux palais Jumeaux, bien sûr, un jeu de balles et une pyramide. D’ailleurs, c’est l’une des seules du Mexique où il est encore permis de monter. Et croyez-nous, c’est très haut et à pic. En somme, vraiment agréable à visiter d’autant plus qu’il y a peu de touristes.

Après une journée de repos, nous nous rendons à Mérida, une ancienne ville Maya devenue la ville culturelle du Yucatán et qui compte plus d’un million d’habitants. En arrivant dans la ville, nous nous arrêtons au Gran Museo Del Mundo Maya, un immense musée anthropologique sur les Mayas. « Visite indispensable et enthousiasmante » selon Le Petit Futé, mais nous sommes réellement déçus surtout après avoir vu celui de México. Franchement pas de comparaison, même s’il contient quelques belles pièces. Et nos deux comparses qui n’ont pas visité le premier sont également désappointés. Alors, sans hésitation, on ne manque pas grand-chose en omettant cette visite si le temps nous est compté.

Ensuite, nous prenons la direction du réputé centre historique de Mérida que nous avons très hâte de découvrir. Il y a bien quelques endroits sur iOverlander pour stationner un VR de 25 pieds, mais ils sont occupés. On trouve finalement quelque chose, mais les nerfs de tous sont à vif. Après un excellent repas sur une terrasse, nous décantons un peu et profitons du bon temps, mais comme l’heure avance, nous visitons rapidement la place de l’indépendance et ses environs. On se promet cependant d’y revenir.

Évidemment, on ne peut être dans ce coin du Yucatán sans aller dans la ville précolombienne d’Uxmal. Un des sites mayas les plus remarquables du pays qui a maintenu son apogée pendant quelque cent cinquante ans, d’environ 800 à 950 apr. J.-C. Le nom Uxmal que l’on prononce « ouchmal » signifierait « trois-fois-construite » en maya yucatèque. Le site, immense dans tous les sens du terme est incroyable! Nous y avons passé une grande partie de la journée.

Uxmal compte évidemment plusieurs bâtiments, mais ceux qui dominent sont : 1. La pyramide du Devin ou du Magicien, une pyramide à la forme particulière arrondie qui en impose justement par son unicité. Splendide! On l’admire sous tous ses angles.

2. Le Quadrilatère des Nonnes formé de quatre édifices de hauteur variable et qui s’harmonisent parfaitement nous éblouit avec les magnifiques sculptures qui les recouvrent.

3. Le palais du Gouverneur, par la finesse de ses sculptures et le raffinement du bâtiment est considéré comme un chef d’œuvre de l’architecture Puuc. Il n’a rien à envier aux autres bâtisses du site ni à bien d’autres sites mayas. On suppose aussi, sans que cela soit confirmé, qu’à l’origine il devait faire partie d’un deuxième quadrilatère à l’instar de celui des nonnes. Plan qui aurait été abandonné par la suite.

4. La maison des Tortues dédiée au dieu de la pluie Chac.

Et finalement, la Grande Pyramide. Bien contents, car nous pouvons grimper à son sommet (encore plus haut que celui d’Uxmal) d’où nous ne pouvons que constater l’ampleur et la beauté de cette ville importante de l’époque préhispanique. Splendide!

Uxmal, une autre belle découverte du Mexique à ne surtout pas manquer!

Alors, pour changer des sites Maya, quoique…, nous nous dirigeons le lendemain vers la petite ville de Izamal (26 000 habitants), surnommée la ville jaune, évidemment à cause de la couleur jaune-ocre de la plupart de ses bâtiments. Jumelée avec la teinte froide du ciel, c’est un tableau réussi.

À l’arrivée des Espagnols au XVIe siècle, comme c’était leur habitude, ils ont détruit tous les monuments mayas pour y rebâtir un monastère franciscain dédié à Saint-Antoine-de-Padoue. Sis face au zocola, il est très beau et il frappe surtout à cause de son atrium qui serait le second plus grand au monde après celui du Vatican.

Izamal est aussi surnommée la ville aux collines relativement à des ruines de pyramides se trouvant sur le territoire. Nous y avons fait un saut et oui on peut supposer qu’il s’agit bien de pyramides, mais il faut tout de même avoir un peu d’imagination.

En résumé, journée fort agréable et des plus intéressantes.

Entretemps, la COVID-19 s’installe tranquillement, mais sûrement, un peu partout dans le monde et le premier ministre du Québec a commencé ses conférences de presse quotidiennes pour informer la population de l’évolution de la pandémie. Et nous les suivons de plus en plus assidument! Nous nous questionnons pour la suite du voyage. Notre plan était de descendre vers l’état de Quintana Roo juste au nord du Bélize et ce, jusque vers la fin avril. Peut-être qu’il serait plus raisonnable de remonter vers le nord maintenant ? Jean-Pierre décide d’aller faire faire la rotation des pneus du tuk-tuk, ils étaient dûs, mais si on doit repartir rapidement vers le Québec, c’est indispensable.

Pour notre dernière journée, nous allons explorer le centre touristique de Progreso, ville portuaire où de nombreux bateaux de croisières font escale. Les passagers débarquent sur une impressionnante jetée nommée Terminal Remota qui s’avance de 6,5 km dans le golfe du Mexique pour visiter Progreso, Mérida et les sites archéologiques d’Uxmal et Dzibilchaltun. Ce fut pour nous qui n’avions en fait pas prévu de visiter cet endroit, une agréable surprise! Beau malecón, longue plage, restaurants en grand nombre et… beaucoup de monde ! Il faut dire que c’est le week-end et que les Mexicains ont le droit de venir faire la fête, n’est-ce pas? Un repas de fruits de mer avec une cerveza bien fraîche pour le lunch, du soleil, de la chaleur et de bons amis, que demander de plus pour terminer nos vacances!

Demain, il nous faut rejoindre Cancún (400 km) pour aller reconduire Johanne et Pierre-Yves à l’aéroport et prendre une décision quant à notre retour éventuel vers le Québec.  

En cours de route, nous apprenons que le Canada envisage de fermer sa frontière avec les États-Unis, ce qui ne nous inquiète pas vraiment, mais aussi que les États-Unis en feront tout autant avec celle du Mexique et que cela se fera cinq jours plus tard, soit le 20 mars. Compte tenu des récentes histoires abracadabrantes de notre voisin Trump à l’égard du Mexique, la grande question est « pourrons-nous traverser la frontière américaine après cette date? Est-ce qu’on devra entreposer le tuk-tuk au Mexique pour on ne sait combien de temps? Et est-ce qu’on veut courir ce risque? » Se poser la question est y répondre…

Nous prenons donc la direction de Puerto Morelos pour notre dernier soir et nous logeons au même endroit qu’à notre arrivée près de Cancun, car le propriétaire qui nous avait promis une nouvelle maison avec un stationnement pour le tuk-tuk, n’a pas tenu sa promesse. Alors, non seulement nous logeons dans la même maison, le problème d’électricité n’a pas été réparé entre nos deux séjours. De sorte que les électriciens ont passé la soirée à effectuer les travaux. Encore une fois, vive Airbnb. La cerise sur le sundae, nous avons eu droit à une évaluation selon laquelle nous étions des clients difficiles. Trouvez l’erreur!

Mardi le 17 mars, nous filons à l’aéroport et commençons un périple de près de 3 000 km nous menant à la frontière américaine de Nuevo Laredo vendredi après-midi, juste à temps pour remplir la paperasse de sortie du Mexique (permis de séjour et permis d’importation temporaire du véhicule). On passera la frontière en fin de journée et elle fermera dans la nuit. Ouf!

Pour traverser le poste frontalier, à peine cinq minutes, aucun avis concernant la COVID, aucun masque pour le douanier et quand nous lui avons dit que nous nous en allions directement au Canada, ce fut un go, go, go!

Nous avons appris plus tard que nous n’avions pas à nous inquiéter concernant cette frontière, d’autres Canadiens l’ont traversée bien des jours après sans aucune difficulté.

S’en est suivi un périple de 4 000 km en 6 jours pour nous rendre dans Charlevoix pour notre quarantaine. Quant à la COVID aux États-Unis, dans les états du sud comme le Texas, l’Arkansas, l’Oklahoma, Who care about that fucking chineese virus!. Plus au nord cependant, on constate que des mesures de confinement ont débuté, il y a peu de trafic et peu de monde dans les magasins.

Nous sommes donc de retour au Québec le 27 mars, soit la journée d’anniversaire de Dominique et presque deux mois avant notre retour prévu initialement. Et la GRANDE question de tous les jours depuis ce moment, est « Quand pourrons-nous repartir et pour aller où? ». Au moment d’écrire ces lignes, nous ne connaissons toujours pas de réponse… Alors, on profite du Québec, notamment de notre belle Charlevoix, mais aussi de la Côte-Nord et de la Gaspésie et plus tard en septembre, peut-être les Îles-de-la-Madeleine. On vous en parle prochainement.

Fiche camping – bivouac

En ce qui concerne tous les arrêts dodos pour le retour (sauf pour le premier), comme ce fût une course pour arriver le plus tôt possible, nous n’étions pas très exigeants sur les choix, alors pas grand-chose à dire et pas beaucoup de photos. Mais voici quand même :

Kin Ha Eco Hotel

Campeche, Kin Ha Eco Hotel  Sur iOverlander, même endroit qu’à notre passage début mars, en face d’un parc aquatique. Calme après la fermeture de la musique à 18 h. Nous étions les seuls clients, on nous demandait 400 $ M/nuit, négocié à 300 avec électricité et eau en principe. S’il y a bien des robinets, il n’y a pas d’eau et certaines prises électriques ne fonctionnent pas. Quant au bloc de vidange, nous ne l’avons pas trouvé. Les sites de camping sont situés sur la pelouse près de l’hôtel et il y a un gardien toute la nuit.

Puebla, Mexique Au sud-est de la ville sur la 150D, station d’essence Pemex sur iOverlander.

Saltillo, Mexique, Hôtel Imperial Saltio Stationnement derrière l’hôtel, 500 M$ tous les services. OK pour un soir. Sur iOverlander.

Laredo, Texas, Lake Casa Blanca International State Park iOverlander, 24 US$

Palmetto, sud de Austin, Texas, Palmetto State Park iOverlander, 24 US$

Lake Catherine State Park

Hot Spring Atonal Park, Arkansas, Lake Catherine State Park — iOverlander. Sur le bord d’un lac, tous les services 24 US $, mais pour nous ce fût gratuit parce que la réservation aurait dû être faite par Internet (ce que nous ne savions pas), mais compte tenu de l’heure il était trop tard pour pouvoir le faire. Comme le camping n’acceptait pas l’argent comptant à cause de la COVID alors le gardien nous a fait un cadeau. Toilettes et douches chaudes propres et gratuites. Activités nautiques possibles, trois sentiers pédestres. Bon endroit pour les familles.

Sud de Nashville, Tennessee, 1-24 Campground — iOverlander, grand stationnement avec tous les services, 36 US $. Situé dans le milieu d’une banlieue. Aucun intérêt.

Colombus, Ohio, Stationnement du Cracker & Barell sur iOverlander.

Watertown, New York, Stationnement du Sam’s Club Sur iOverlander, voisin du Walmart. Trop de VR au Walmart juste à côté, nous avons demandé la permission avant de nous y installer pour la nuit

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4 commentaires sur “Progreso, Mérida, Ek’ Balam, Uxmal ou Izamal, tout sauf banals!

  1. Quel beau séjour nous avons eu avec vous deux . Nous avons eu la chance de voir de magnifiques endroits en particulier Uxmal et Izamal . Ces deux semaines ont été pour nous une source de fraîcheur et de beaux moments en excellente compagnie. Les photos nous les rappellent et c’est avec plaisir qu’on a revue les vôtres. En passant, bonne fête Dominique en retard , maudit COVID !

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  2. Ma question du jour… »La statue bleue , est- ce une vache qui pique du nez à cause de la chaleur ? 🙂  »
    Un excellent récit comme toujours. Dominique tu as l’oeil pour trouver le bon angle de prise de vue. Tes photos sont TOP. Le bleue du ciel est super beau en contraste avec tous les bâtiments. J’espère que vous pourrez reprendre vos longues escapades dans un avenir rapproché.

    Aimé par 1 personne

    1. Hahaha! je dirais un taureau bleu en train de fondre au soleil! Mais je ne peux t’expliquer le sens de cette oeuvre… 🤷🏼‍♀️ Gros merci pour ton commentaire sur les photos, c’est sympa et encourageant. Quand les éléments sont réunis pour faire ressortir les sujets, on essaie d’en profiter. Ce n’est pas toujours une réussite, mais pas grave, on s’amuse. Sinon, on a bien hâte de repartir, en attendant on profite très bien des belles régions du Québec avec notre tuk-tuk. Nous sommes en ce moment en Gaspésie pour on ne sait combien de temps. Après les Îles-de-la Madeleine en septembre. Très très hâte de retourner dans ce magnifique coin de pays.

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