
Isla Isabela, du 13 au 17 mai 2018
Nous voilà rendus sur la Isla Isabela où nous séjournerons quatre nuits. L’île est la plus grande des Galápagos, mais son village Puerto Villamil ne compte que 2 000 habitants à son extrémité sud. Ce fut notre coup de coeur!
Ce qui frappe le plus en débarquant à Isabela, c’est l’accueil! Outre le paiement d’un droit d’accès sur le quai, nous sommes accueillis par un grand nombre d’iguanes marins et d’otaries qui se prélassent au soleil sur les trottoirs, les allées et les bancs du quai. Ils ont l’air de se dire et avec raison : « ici, c’est nous qui avons la priorité! Fait que, faites attention de ne pas nous marcher dessus ou de vous asseoir sur nous et surtout, ne nous dérangez pas! » C’est formidable d’être dans un endroit où l’animal est traité avec autant de respect. En fait, on pourrait presque dire qu’il est le maître chez lui.

En primeur,
de JP avec sa nouvelle amie.
Ensuite, c’est le taxi collectif (1 $US chacun) dans lequel nous nous entassons avec d’autres touristes dans la boîte d’un gros camion converti en espèce de carriole de cabane à sucre (ici, il n’est pas tiré par un cheval) qui brinquebale tranquillement dans les rues ensablées de la ville (pas d’asphalte nulle part) et qui dépose les clients à leur hôtel respectif. Un autre monde!

Comme à notre habitude et ce même si nous avons notre petite idée des visites que nous voulions faire, nous nous informons auprès de notre jeune hôte à l’hôtel des possibilités de l’île et à proximité. Nous réservons donc deux excursions en bateau. La première nous amène à Islote Tintoreras (les fissures), de petits ilots situés presque en face du port. Snorkeling dans des eaux claires, requins, otaries et immenses tortues de mer en quantité. En marchant sur les tintoreras, on peut observer des requins en attente de la nuit, se reposant dans des espèces de cavernes à l’abri du soleil. On aperçoit également quelques bébés requins qui nagent tranquillement dans l’eau peu profonde et nous nous attardons pour regarder une petite famille d’otaries en train de jouer inlassablement. Décidément, on ne se fatigue jamais de les observer. Il ne faut pas oublier de mentionner qu’une fois de plus, nous avons pu admirer nos beaux amis fous au look d’enfer, les Boobies 😉



Et cerise sur le sunday, nous avons même eu la chance d’apercevoir, quoique très brièvement, un manchot des Galápagos. En tout cas, on peut dire que la saga des pingouins nous aura suivis partout tout au long de notre voyage en Amérique du Sud. Souvenez-vous de nos quelques démarches infructueuses pour voir les pingouins d’Humbold au Chili, notamment à Punta Arenas.

Une excellente demi-journée à ne pas manquer. Il est possible aussi de faire cette visite en kayaks, lesquels peuvent se louer sur la plage près du quai, la Playa Isabela. D’ailleurs, à cette belle petite plage, ne cherchez pas un banc public disponible, ils sont tous occupés… par des otaries.
Notre deuxième visite en bateau nous conduira à Los Tuneles et elle fera l’objet d’un autre billet.
Ce qui nous plaît sur Isabela, c’est l’accès très facile à la mer et aux longues plages quasi désertes bien sûr, c’est paradisiaque. Mais il y a aussi beaucoup à voir à proximité et gratuitement. Aussi, nous avons loué des vélos pour une journée afin de nous rendre dans le parc pour voir le Muro de las Lagrimas, le mur des larmes, qui a été construit par les prisonniers dans des conditions inhumaines. Ce sont les mauvais traitements infligés aux prisonniers qui ont eu raison de cette prison en 1959. Le mur a une centaine de mètres de long et une vingtaine de hauteur et il est situé à environ 7 km du village. C’est donc très facile de s’y rendre… Mais attention, il faut surveiller la qualité de son vélo lors de la location, nous l’avons appris à nos dépens. La chaîne du vélo de JP a cassé et il n’était pas content. Comme nous n’avions pas d’idée de la distance qu’il restait à faire, nous avons rebroussé chemin (mauvaise idée comme nous le découvrirons plus tard). JP se servait de son vélo comme un enfant qui n’a pas de pédales après le sien :-))). Ensuite, il a fallu attendre un transport pour retourner au village, changer de vélo et finalement pédaler pour refaire le chemin pour enfin nous rendre au mur. Finalement, nous nous sommes rendu compte qu’il ne nous restait qu’un demi-kilomètre à faire pour arriver à destination… Mais ce n’est pas bien grave.

Donc, pour revenir au parcours en tant que tel, le premier kilomètre longe la mer, c’est très beau, même s’il faut rouler dans le sable.
En faisant un léger détour, on se rend jusqu’à une lagune pour voir des flamands roses. Ils n’étaient pas très nombreux à l’heure où nous sommes passés, mais c’est toujours intéressant pour les yeux de voir les flamands roses peu importe leur nombre.
Quoique le but de cette randonnée en vélo soit la visite du mur et que celle-ci est brève et moyennement intéressante, ce sont les multiples sites d’intérêts (bien identifiés par des panneaux qui donnent des informations pertinentes) le long de la petite route qui la rend vraiment agréable et qui lui donne toute sa valeur. D’abord, on est surpris quand on croise une, puis deux, puis une troisième tortue géante dans le chemin.
Après la visite du mur, nous nous arrêtons à un belvédère où il faut monter plusieurs marches, mais la vue des alentours est superbe.
On y croise ensuite un petit sentier qui mène dans des mangroves géantes. Absolument magnifique.

Quelques autres arrêts moins intéressants mènent à de petits lacs. Mais, finalement, notre randonnée se termine par la Playa del Amor. Avec un nom comme celui-là, impossible de ne pas s’arrêter, nous sommes bien trop curieux de voir à quoi ressemble une plage de l’amour. Hahaha! voici la première image que l’on a en arrivant.
En réalité, la Playa del Amor est un lieu de reproduction des iguanes marins et croyez-nous il y en a plus qu’on ne peut les compter.
Il faut rester sur le sable, car tout autour on risque d’écraser des oeufs. Et nous qui croyions avoir découvert une plage juste pour nous! Blague à part, c’est franchement super à voir et il s’agit d’aller un peu plus loin où il est alors possible de se poser, de se baigner et de regarder les jeunes essayer de faire du surf.
En résumé, c’est une superbe randonnée qui donne l’impression de se lancer à l’aventure et nous y avons apprécié les nombreuses haltes bien documentées tout le long du parcours.
Comme nous avions encore du temps devant nous, nous nous sommes rendus à pied juste à côté du quai, pour aller faire du snorkeling à la Concha de Perla. C’est une piscine naturelle qui offre de belles possibilités pour observer la faune aquatique, et ce gratuitement, mais il est préférable d’y aller tôt le matin. Il est possible d’y voir entre autres des tortues, des raies, beaucoup de poissons colorés, des iguanes, des otaries et même des hippocampes il paraît. Mais il ne faut pas que la mer soit agitée, ce qui ne fut pas le cas lors de notre passage.


Quand nous étions à Puerto Lopez sur le continent, le propriétaire de notre hôtel, un Italien d’origine qui a vécu à Isabela pendant cinq ans, n’en avait que pour elle lorsque nous l’avons questionné sur les Galápagos. Quand il évoquait Isabela, son côté latin prenait le dessus naturellement « Ha! Isabela! ¡Qué Bella! c’est magique, c’est beau, c’est là que j’ai rencontré ma femme, alors c’est le plus bel endroit au monde » disait-il en s’exclamant haut et fort. Et bien, ce n’est peut-être pas le plus bel endroit au monde, mais c’est le plus bel endroit aux Galápagos pour nous et nous l’avons adorée. Nous voulions même prolonger notre séjour d’une ou deux journées, mais nous n’avions plus d’argent liquide sur nous et comme il n’y a pas de guichet automatique, nous n’avons pas eu d’autre choix que de continuer notre route en prenant le prochain traversier.
Nous ne pouvons terminer ce billet sans parler de notre titre. Les Québécois plus âgés auront certainement compris que nous faisons référence à la phrase la plus célèbre du personnage de Gobelet devant sa bien-aimée dans l’émission de notre enfance Sol et Gobelet soit « Isa-belle comme du miel ». Comme chaque fois que Dominique prononce le nom de cette île, elle pense à cette phrase, il fallait absolument qu’elle la plogue quelque part puisque c’est de toute façon la meilleure description pour cette île.
Plus de photos de la belle Isabel sur notre page Facebook et n’oubliez pas d’aimer notre page.
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Encore une fois magnifique !! Tout comme vous, ça ne m’aurait pas dérangée de laisser mon banc de parc à une otarie ou un iguane et Vive la Playa del Amor 🙂
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Nous sommes vraiment convaincus que tu laisserais ta place aux otaries et autres espèces avec grand plaisir 😉 Merci pour ton commentaire Lise.
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Superbes photos ! (et pas de chance avec le vélo !)
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Merci à vous, c’est gentil.
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Vraie belle découverte que cette île. Bravo Do pour les photos et JP pour les textes. Toujours très intéressant de vous suivre. xox
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Bonjour Johanne et merci pour ton commentaire, c’est très apprécié. Petite précision par contre, les textes sont un travail d’équipe. Au plaisir!
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Bien dommages que vous n’ayez pas eu ce qui fallait pour demeurer sur place plus longtemps. Isabella comme le miel semble tellement paisible et agréable à vivre, vous auriez pu faire une plongée matinale pour voir tous ces poissons ! La plage de l’Amour est une pouponnière formidable. Et que dire des mangroves noirs géants. Elles sont énormes ! On comprend qu’elles puissent préserver les rives des tourmentes de la mer et bien protégés les pouponnières et l’environnement. De beaux paysages et de belles photos avec les phoques qui sont toujours amusants à regarder. Tu devais avoir 1million de photos des phoques Dominiqueniquenique s’en allait tout simplement … Magnifique billet , merci .
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Peut-être pas un million, je dirais que j’en ai beaucoup, beaucoup beaucoup, mais pas tant que ça qui en valent la peine. En tous cas, je me suis autant amusée à les regarder qu’à les prendre en photo. Pour ce qui est de l’île, Isabela est un vrai petit paradis. Merci Jo pour ton commentaire. xxx
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