
Katmandou, du 27 septembre au 7 octobre 2018
Namaste,
Dans notre premier billet, nous ne savions pas quand nous partirions de Katmandou, mais c’est décidé, on part demain pour Bhaktapur pour quatre jours.
Mais d’abord, il nous faut parler de Katmandou, car Katmandou, ce n’est pas juste Durbar Square et la Kumari, loin de là. Cette ville est assez difficile à décrire, on ne sait trop par quel bout la prendre, mais nous allons essayer d’en tracer le portrait avant de nous attarder sur les sites d’intérêts qui feront l’objet d’un autre billet.
Selon différentes sources, l’agglomération de Katmandou serait d’environ 3 ou 4 millions d’habitants et la ville aurait triplé de grosseur au cours des 10-15 dernières années en raison principalement de l’exode de la population des régions du pays, venue dans la capitale chercher du travail. Phénomène bien connu en développement régional partout dans le monde.
Mais ici, la guerre civile, les difficultés démocratiques, la corruption… ont fait en sorte que la capitale a pris énormément de retard dans le « rafraichissement » de ses infrastructures. Elle a des problèmes d’approvisionnement en eau, les égouts sont insuffisants, l’électricité est défaillante et les rues sont majoritairement défoncées. Évidemment, le tremblement de terre de 2015 n’a pas amélioré la situation et de très nombreux bâtiments sont fissurés et ne tiennent qu’avec l’aide de poteaux de soutien. Mais les gens vivent quand même dans ces bâtiments qui, pour certains, donnent l’impression qu’ils vont s’effondrer à tout moment.
Cette description peu alléchante peut laisser sous-entendre que c’est laid, que c’est poussiéreux, que ça tombe en ruine, qu’il y a trop de monde et oui… mais non. Il y a certainement quelque chose d’envoûtant dans cette ville puisque nous y sommes depuis presque dix jours. Probablement que nous en prendrons le pouls réel une fois le voyage terminé, on verra.
Mais la ville a tout de même son côté exotique. Il y a des temples partout, plusieurs avec des béquilles, des gens qui vont prier réellement, rien à voir avec nos églises désertes. On s’arrête pour regarder les gens, les bâtiments, les temples, en se disant « ça s’peux-tu ? Est-ce qu’une vie comme ça peut vraiment exister ? » C’est épuisant, mais en même temps c’est attachant. Ici, notre mode de voyage slowtravel prend tout son sens, nous l’avouons nous ne faisons pas de grosses journées. Ce que nous avons fait pendant tout notre séjour, nous aurions pu le faire en deux ou trois jours. On prend notre temps et on essaie de digérer tout ce que l’on voit.
Pour ceux qui connaissent l’Inde, il y a moins de monde ici et les chauffeurs en tout genre klaxonnent moins, mais encore beaucoup trop! Tout comme leurs voisins, ils ne suivent aucune règle de conduite, mais les rues sont plus défoncées ici. On entend des raclements de gorges profonds et des crachats régulièrement, mais contrairement à l’Inde, les hommes n’urinent pas dans la rue. Les Népalais ignorent les touristes et n’aiment pas en général se faire photographier ce qui est tout le contraire avec les Indiens. Tout comme en Inde, il y a un nuage constant de poussière et de bonnes odeurs d’épices tout comme celles pestilentielles d’égouts. Par contre ici, on trouve un très grand choix de bons restaurants aux prix plus que doux et il en va de même pour l’offre hôtelière. Alors, on aime et on déteste en même temps.
Comme autre comparaison, prenons la Place des festivals au centre-ville de Montréal pendant le Festival international de jazz. On aime parce que c’est envoûtant, il y a de l’ambiance, de la musique, du bruit, beaucoup de monde partout dans les rues (sans les odeurs ;-)), mais en même temps on sait que ce n’est que pour un moment, plus longtemps on détesterait probablement et on serait épuisé par tout ce brouhaha.

C’est quand même bizarre parce que nous dirions que le choc est plus grand pour nous à Katmandou qu’il ne l’a été en Inde. Beaucoup de choses nous épuisent et nous rendent impatients. Bon, peut-être que le temps efface les moins bons souvenirs, mais c’est peut-être aussi le fait que nous vivons depuis maintenant un an et demi (lorsque nous ne sommes pas en voyage) dans un patelin où le bruit n’existe pas et où il y a très peu de gens. C’est le silence total, la sérénité, les paysages radieux et la propreté… Tout le contraire de Katmandou!
Mais ça fera quand même dix jours que nous sommes ici, nous qui n’aimons généralement pas les grandes villes dans nos voyages! Il doit bien y avoir quelque chose…
Laissons maintenant la place à d’autres images qui valent mille mots.








Plus de photos des rues de Katmandou sur notre page Facebook
Un p’tit like ou un partage si vous avez aimé ce billet ou encore mieux, laissez-nous un commentaire. Abonnez-vous à notre blogue pour recevoir nos infolettres par courriel et ne pas louper nos billets.
Chaque image vaut plus que mille mots, ce qui n’enlève rien à vos mots très intéressants . L’attrait de Katmandou est peut-être que rien n’est complet, définitif au premier coup d’oeil …plus on s’attarde aux détails , plus on trouve des choses impensables ou incroyables. Une constante mise à niveau pour le cerveau. 😉
J’aimeJ’aime
Un 50 mots qui complètent très bien ce que l’on ressent. Merci encore Lise pour tes judicieux commentaires, nous les apprécions grandement.
J’aimeJ’aime
Ta description de la situation de ce que vous voyez semble être juste, sans toutefois entrer dans le sensationnalisme pour chercher le pire. Le ton de l’écriture nous permet de constater que ce pays traverse beaucoup de difficulté à cause des guerres et des luttes intestines. Vous semblez garder espoir de jours meilleurs.
Bravo pour l’autre son de cloche que vous apportez.
Sylvie et Jean-Robert
J’aimeJ’aime
Bonjour à vous deux et merci pour ce commentaire qui confirme que nous avons le bon ton. Nous ne voulons surtout pas faire dans le sensationnalisme, mais plutôt juste essayer de transmettre nos ressentis ni plus ni moins. Pour ce qui est de l’espoir de jours meilleurs pour les Népalais, nous leur souhaitons de tout notre coeur, car personne sur cette planète ne mérite un tel sort. Continuez à nous faire des commentaires, nous les apprécions. Merci encore. Do et JP
J’aimeJ’aime
On comprend bien que ce n’est pas reposant de se promener dans cette ville incomparable . Qu’il est nécessaire de prendre son temps pour comprendre cette façon de manière de vivre, votre récit et vos photos (toujours très parlantes et très belles) nous font réagir énormément. Incroyable et j’imagine que c’est facile de s’y perdre ? Un dépaysement total !!! Les mo-mo on l’air délicieux et ressemblent énormément à ceux que nous avons dégustés lors de la fête des chinois à Mtl aussi des mo-mo tibitains. Un régal!
J’aimeJ’aime
Effectivement, Katmandou n’est pas de tout repos, mais c’est disons divertissant. On en prend un peu à la fois. Quant aux mo-mo, oui ils sont très bons, mais nous n’avons goûté que les végétariens qui sont typiquement tibétain d’après ce que nous avons compris. Il y en a aussi à la viande ou au poulet.
J’aimeJ’aime