Tournée sociologique à Monument Valley, Mexican Hat, Mesa Verde NP Goosenecks SP, Durango et Silverton

Utah, Arizona, Colorado du 24 au 28 mai 2022

À la suite de notre troisième visite au Saguaro National Park, c’est la route vers le nord-est que nous empruntons pour nous rendre au Monument Valley en Arizona (675 km en passant par Phoenix et Flagstaff). Ces «monuments» sont situés en territoire Navajo et, pour les voir, nous devons d’abord aller au centre d’information touristique et payer un droit d’entrée de 10 $. De là, il est possible de prendre un tour guidé en jeep (privé ou en groupe) ou de prendre avec notre tuk-tuk une petite route de 27 km en sable pour circuler entre les formations de grès rouge. La préposée à l’accueil nous assure qu’il est possible de prendre cette route avec notre véhicule. Aucun problème! Ben oui toi! De la terrasse du centre, les plus beaux monuments du site ont fière allure et l’on voit très bien la piste de sable en contrebas. Mais elle ne nous inspire pas confiance du tout. Trop risqué de s’y aventurer avec notre tuk-tuk et on décide un peu rageusement de ne pas y descendre d’autant plus que, de notre point de vue du moins, c’est la perspective lointaine de ces « buttons » qui sortent de terre qui est intéressante. C’est de là que sont pris les clichés typiques qui incitent les touristes à visiter ce Park. On ne s’attarde donc pas trop!

Nous poursuivons notre chemin sur la route 163 et passons près du famoso Mexican Hat (presque aussi photographié que la Monument Valley). Pas de doutes, c’est très ressemblant! 

Heureusement, la journée se termine avec la très belle découverte du Goosenecks State park. Nous cherchions un camping dans les environs et ce parc insolite s’est présenté à nous un peu par hasard. Un magnifique hasard! Spectaculaire! Après la guérite d’entrée, rien… aucune végétation, que de la roche… On constate alors que nous sommes en bordure de canyons en forme de cous de cygnes façonnés au fil des temps par la San Juan River située quelques … 300 mètres plus bas. Que la nature est surprenante! Immédiatement, nous avons une pensée pour le Horseshoe Bend en Utah. À la différence que ce dernier est envahi par une horde de touristes de l’ouverture à la fermeture du site alors que Goosenecks en est presque épargné et cerise sur le sunday, nous pouvons y dormir la nuit. Que demander de plus! ¡Magnifico! C’est la tranquillité garantie! 

Quelques centaines de kilomètres plus à l’est, se trouve le Mesa Verde National Park au Colorado. C’est notre cible de la journée. Le parc sauvegarde les vestiges archéologiques ancestraux puebloans les mieux préservés des États-Unis. Les premières maisons troglodytes ont été construites vers la fin du XIIe siècle et le plus gros «village» compte environ 150 pièces. En arrivant, nous obtenons une place dans le camping. Mais après avoir complété la réservation, la préposée nous informe que la plupart des sentiers menant aux sites sont fermés. %$#@&$# Shit! On s’y dirige quand même et réussissons à les voir de loin. Impressionnant ce mode de vie puisque le village est accroché à la mi-falaise. En tout cas, les habitants étaient bien protégés des animaux et très bien structurés. On ne peut en dire autant du côté du parc. Grande déception. Même le camping ne mérite pas le détour. Tant pis pour cette fois-ci, on ne peut pas être enthousiasmés tout le temps, n’est-ce pas!

Nous poursuivons notre route le lendemain vers le Colorado, avec un arrêt de quelques heures à Durango; oui comme la camionnette construite par Dodge. Il s’agit d’une petite ville d’à peine 16 000 habitants dotée d’un très beau centre-ville et d’un musée ferroviaire localisé dans l’ancienne gare. Il y a aussi un restaurant appelé «Jean-Pierre» que nous n’avons pas testé. La particularité de cette ville est sa voie ferrée, la plus étroite des États-Unis, qui la relie aux zones minières situées plus au nord dans la même vallée.

Depuis quelques semaines, la petite lumière indiquant que les freins chauffent a allumé à quelques reprises en descendant les montagnes de l’Utah et du Colorado. Et ces derniers jours, à cause des nombreuses montées et descentes dans les cols et vallées, celle de la transmission allume également pour signaler qu’elle souffre. On profite du fait que la ville compte un concessionnaire RAM pour une inspection. Le directeur technique nous confirme les codes des problèmes, mais qu’aucun de ses mécaniciens n’a les compétences pour la réparer et nous recommande un autre concessionnaire situé à Farmington, au sud dans le Nouveau-Mexique. Ce n’est pas du tout dans notre direction, mais bon, il faut ce qu’il faut. Là, le gérant nous indique que : a) il n’a pas de place disponible avant au moins 2 semaines et b) ouvrir la transmission exigera certainement plusieurs jours. Donc, son meilleur conseil, c’est de prendre la route pour le Québec, à 80-90 km/h et d’éviter les côtes! Ouin! Pas rassurant du tout!

Nous repartons donc dans la vallée par la 550 jusqu’à Silverton, une ancienne ville minière d’environ 600 habitants… mais à l’époque de la ruée vers les mines d’or et d’argent (1880), Silverton comptait 2000 résidants, 400 immeubles et… 29 saloons! 🍺🤠  Hi Ha! Très bien mis en valeur,  les différents établissements sont transformés en boutique, hôtels, etc. et s’étalonnent sur quelques petites rues. Un décor plus que réaliste. Un vrai farwest digne d’Hollywood. D’ailleurs plusieurs westerns y ont été tournés à ce qu’il paraît. De plus, il semblerait que tous les samedis en fin de journée il y ait une fusillade entre deux cow-boys sortant du saloon. Le spectacle a l’air tellement vrai qu’on se laisse prendre au jeu. Ça tombe bien, c’est samedi! Malheureusement, nous ne savons pas pourquoi, mais il n’a pas lieu, on ne peut donc en juger. Pas grave, la visite en vaut la chandelle. 

La route de quelque 80 km entre Durango et Silverton est construite à flanc de montagne avec des côtes, des courbes à 180 degrés et des à-pics incroyables, évidemment sans garde-fous. À un moment donné, JP a même demandé à Dominique d’arrêter de parler pour qu’il puisse se concentrer afin de ne pas finir dans le ravin. Du jamais vu! Le stress est au plus haut dans le tuk-tuk. Sachez cependant qu’il est possible de relier Silverton et Durango par le train dont on vous parle plus haut. Ça nous apparaissait fort intéressant comme expérience jusqu’à ce que l’on connaisse le prix de la balade. Exorbitant!

Après une petite visite dans ce village figé dans le passé, nous nous parquons dans un superbe endroit qui longe une rivière tout près de là pour y dormir.

Fiche camping – bivouac

Utah, Goosenecks State Park   Notre plus beau spot dodo du voyage. En bordure de plusieurs goosenecks, vraiment impressionnant. Toilettes sèches, pas d’eau à 10 minute du Mexican Hat, 10 $US. Une dizaine d’emplacements avec abri soleil et au moins une vingtaine le long de la parois.

Colorado, Mesa Verde National Park  Très dispendieux et inintéressant, 39 $US aucun service. Beaucoup d’emplacement, mais nous avons rarement vu un camping de parc national aussi mal entretenu. Les emplacements sont petits, tout le monde est collé (malgré l’impression de grandeur que donne la photo). Douches chaudes gratuites, sanidump et buanderie.

Colorado, Silverton, South Mineral Campground   Gratuit, sur iOverlander N37.82013, W 107.71010 à 3000m d’altitude. Superbe spot longeant la rivière Menirale Crrek et dans une magnifique forêt de pins immenses. Beaucoup d’emplacements. Bien situé à seulement 5,5km au nord-oues de Silverton. Nous avons beaucoup aimé.

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8 commentaires sur “Tournée sociologique à Monument Valley, Mexican Hat, Mesa Verde NP Goosenecks SP, Durango et Silverton

  1. Ce sont de magnifiques grosses roches, c’est impressionnant ! Et dans ce beau petit village, dommage que vous n’ayez pas eu le plaisir de voir le spectacle de cowboys dans cet environnement. J’aime particulièrement la maison du photographe.

    Ce devait être assez impressionnant cette route qui te faisait jacasser comme une pie? Trop drôle de savoir que Jean-Pierre en était étourdi et qu’il te demande de saisser de parler, hihihihih!

    Toujours de belles photos!

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    1. On aurait vraiment aimé voir le duel entre les cowboys. À ce qu’il paraît les comédiens sont vraiment bons et réalistes. Moi aussi j’aime particulièrement la maison du photographe… je me demande bien pourquoi ;-))))). Quant à la route, oh que oui c’était impressionnant, du jamais vu, à faire jacasser n’importe qui crois-moi. C’était à donner le vertige, mais surtout à faire peur de prendre le bord comme on dit.

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  2. Merci pour ce reportage, je note quelques adresses à voir ou à éviter (on a toujours dans l’idée de revenir vers les US et le Canada un jour prochain), et je note surtout de pas emprunter la route en Durango et Silverston, mon coeur n’y résistera pas !!!

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    1. Moi qui ai aussi une peur de l’avion (pas autant que toi cependant, avec une petite pilule ça va) je te dirais que la route entre ces deux villes est pire. Mais c’est sans doute parce que nous étions en camping-car. Je crois que la sensation ne doit pas être aussi forte en voiture.
      Bonne navigation à vous deux et comme déjà mentionné, on se fait signe si vous passez au Québec.

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      1. Oui, parfois je prends aussi la petite pilule quand on ne trouve pas de bateau !!! Notre transatlantique va s’achever mercredi, c’était très agréable, mer calme, excellente restauration et grands moments de lecture ! Et ça nous ferait très plaisir de qu’on se rencontre si on passe au Québec, mais quand ? Des petits soucis familiaux à régler nous attendent en Europe, donc pour l’instant, on ne va pas trop bouger, mais on y pense fort pour le futur !

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  3. Tout un périple avec un tuk-tuk mal en point. Le stress des problèmes mécaniques devait s’ajouter à celui de cette fameuse route sans garde-fou , avec les caractéristique à éviter selon le concessionnaire. Les photos du Goosenecks State Park me font penser à un travail d’archéologie mettant à jour les vestiges d’une cité perdue. Vous êtes vous fait tirer un portrait d’époque au Olde Time photography…sinon la photo de Jean-Pierre est très drôle en Cow-boy. Les photos et le textes sont toujours très intéressants et pertinents.

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    1. Salut Lise,
      À ce moment-là, seule la route nous accaparait l’esprit. Il fallait éviter le ravin lol. Toutefois, ce fut une belle expérience après coup ;-). Pas de tirage de portrait, on n’y a même pas pensé. Je trouvais ça vraiment cool de voir les vestiges d’un ancien studio de photo.

      Merci encore pour ton commentaire, toujours apprécié.

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