Roadtrip aux Îles de la Madeleine, 15 jours, la mer, le sable et les cheveux au vent!

Îles de la Madeleine, du 3 au 18 septembre 2020

Pas si tôt revenus de la Gaspésie que nous nous interrogeons sur la suite de choses. C’est qu’il n’y a plus beaucoup de temps avant que la froidure de l’automne québécois ne nous rattrape. En fait, il nous reste jusqu’à la fin septembre pour profiter vraiment de notre tuk-tuk, d’autant plus que l’idée de le vendre pour acheter quelque chose d’autre nous taraude encore. 

Comme nous voulons voir l’eau, le fleuve, la mer ou l’océan, qu’on ne peut sortir du Canada et que nous ne souhaitons pas retourner pour l’instant dans l’Ouest canadien, il nous faut rester dans l’Est du pays. Or, les quatre provinces maritimes de l’Est, dans le contexte de la COVID-19, ont formé une bulle et bloqué leurs frontières, ce qui limite nos options de voyages. Sauf que, à l’instar du village gaulois bien connu, il y a, au centre du Golfe du Saint-Laurent, l’archipel québécois des Îles de la Madeleine. Les îles paradisiaques du Québec que nous n’avons pas visitées ensemble, et surtout pas en tuk-tuk. Nous les avons déjà parcourues chacun de notre côté, dans une vie antérieure, mais là, ça nous tente de revivre l’expérience bien différemment.

Pour les non-Québécois, sachez que pour se rendre aux Îles de la Madeleine, outre par avion ou par bateau à partir de Montréal, il faut traverser les provinces du Nouveau-Brunswick (NB) et de l’Île-du-Prince-Édouard (IPÉ) par la route pour rejoindre la ville de Souris, point de départ du traversier vers les Îles. Les gouvernements provinciaux, après de longs débats avec le Québec, ont finalement autorisé les voyageurs à transiter sur leurs territoires à la condition qu’ils ne s’y arrêtent pas sauf pour le plein d’essence et le ravitaillement dans les restos offrant le service à l’auto.

De plus, pour passer les « postes frontaliers improvisés » de ces deux régions, il faut un permis spécial, facile à obtenir préalablement par Internet, une preuve que nous avons une réservation pour le bateau ainsi qu’une confirmation d’adresse de résidence aux Îles. 

Un tantinet compliqué comme situation, mais pourquoi pas? Mais est-ce possible de s’y rendre et d’y demeurer? D’abord est-ce qu’il y a de la place sur le traversier? Vérification faite, il y a de la disponibilité pour le vendredi 4 septembre à 12 h ainsi que dans tous les campings des Îles. Un peu réticents à l’idée de rester au même endroit pour deux semaines, nous ne réservons que pour cinq jours. Nous verrons une fois là-bas les choix qui s’offriront à nous tout en sachant pertinemment qu’il ne sera pas possible de bivouaquer nulle part (règlementation municipale).

Le plan de match pour s’y rendre, un premier tronçon de Charlevoix à Pointe-à-la-Croix, dernier village du Québec avant de passer au NB où la frontière est fermée. Et deuxième tronçon, de-là obligés de filer sans escale jusqu’à Souris et rejoindre le port quelques heures avant le départ du traversier. Comme il y a environ 530 km, soit près de six heures de route, il faut partir de Pointe-à-la-Croix vers 4 h du matin. Mais dans les faits, puisqu’il y a une heure de différence dans les provinces maritimes, 5 h sera parfait. Ouin! Il faut ce qu’il faut.

Et nous voilà encore sur la route en ce jeudi 3 septembre pour une autre escapade. On roule toute la journée (610 km, sept heures) pour arriver au site du Lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche à Pointe-à-la-Croix. Là où la France a perdu sa dernière bataille navale contre l’Angleterre en 1760 pour la possession du territoire nord-américain. COVID oblige, l’endroit est fermé et le stationnement vide, on s’y installe pour la nuit, courte, mais bien paisible.

À 4 h du matin, nous nous réveillons, déjeunons puis traversons la frontière à quelque dix minutes de là avec tous nos papiers en règle et fonçons selon l’horaire prévu. Mais pas tout à fait… Après un certain temps, nous nous rendons compte que le cell. avait changé d’heure pendant la nuit pour s’ajuster à celle des provinces maritimes et qu’en réalité il est une heure plus tôt. Ce n’est pas grave, ça nous donne une marge de manoeuvre plus grande, le cas échéant! Il faut dire que Jean-Pierre n’aime pas rouler à la noirceur (Dominique encore moins) et là, il est gâté. Nous sommes en forêt une grande partie de la traversée du NB. Il fait un noir d’encre et des bancs de brume qui ne nous permettent pas de voir à 20 mètres devant et un million de panneaux clignotants indiquant la présence de nombreux orignaux tout le long de la route. Vivement que le soleil se lève pour y voir au moins quelque chose. Bref, on ne roule pas à très vite par moment et heureusement le gain d’une heure inattendu nous enlève le stress d’arriver en retard.

Nous voilà finalement à Souris vers 10 h, le bateau est à l’heure et la traversée, avec des sièges assignés et une capacité réduite de 50 %, confortable.

Nous accostons à Cap-aux-Meules en fin d’après-midi et nous nous installons au Camping du Gros-Cap qui est bordé par la mer de trois côtés. C’est très beau et à première vue il a beaucoup de potentiel pour nous plaire. 

Notre première journée aux Îles, le samedi 5 septembre, sera très relaxe en commençant par une grasse matinée. Ben quoi? Il faut bien récupérer de la courte nuit et du laborieux trajet 😉. Ensuite, une visite s’impose au Centre d’information touristique en début d’après-midi pour une meilleure planification de notre séjour. Nous achetons le petit guide très bien fait Sentiers et parcours de randonnée pédestre qui comprend les sentiers de la municipalité, mais aussi les 13 étapes des sentiers Entre Vents et Marées. En quelque sorte, le Compostelle des Îles. Au coût de 25 $ CAN, il compte également le Passeport du Louvoyeur. C’est notre façon d’encourager l’excellent travail du Club de plein air des Îles à l’origine de ce guide. C’est de plus un très bon investissement, car il nous servira tous les jours. 

Le seul effort que nous déployons dans la journée est de monter au belvédère derrière la Place des gens de la mer et de marcher un tout p’tit peu dans le village de Cap-aux-Meules.

En ce qui concerne la poursuite du récit de notre séjour en tant que tel, nous avons décidé de faire différemment. Plutôt que de vous dépeindre nos activités au jour le jour comme à notre habitude, nous décrirons les lieux visités par îles dans le but d’alléger le texte. Ainsi, nous éviterons la redondance puisque dans le cas de plusieurs endroits, nous y sommes passés et repassés à plusieurs reprises selon la température, la couleur du ciel (pour la photographe) et nos humeurs du moment. De faire et de refaire du chemin n’a aucune importance pour nous. Alors, si un endroit nous plaît, bien on en profite et pas nécessairement en suivant un itinéraire logique de route; et sans compter le nombre de fois. Sans mauvais jeu de mots, on y va au gré du vent ou là où le vent nous porte. Nous sommes aux Îles de la Madeleine après tout! 🌬💨😜

D’abord, il faut savoir qu’il est très aisé de se déplacer aux Îles puisque contrairement à d’autres archipels dans le monde, sur la douzaine d’îles qu’il compte, six d’entre elles sont reliées par d’étroites dunes (Île de la Grande Entrée, la Grosse Île, l’Île de la Pointe aux Loups, l’Île du Havre aux Maisons, l’Île du Cap aux Meules et l’Île du Havre Aubert). Le tableau est complété par deux autres îles de bonne superficie, mais non reliées, soit l’Île d’Entrée, habitée et facilement accessible et l’Île Brion, inhabitée et difficilement abordable. Il s’agit en fait d’une réserve écologique libre d’accès, mais elle ne dispose d’aucun quai ni installation pour les visiteurs. Enfin, de petits îles et îlots finalisent l’ensemble.

Les plages

Qui dit Îles de la Madeleine dit plages! Et peu importe laquelle, on y trouve du beau sable blond et un lieu quasi désert étant donné leur nombre et leur grandeur. Nous ne doutons pas que même en haute saison touristique, il soit possible de se dénicher un coin en retrait loin de la foule, si foule il y a bien sûr!

Par ailleurs, ce sont aussi les endroits privilégiés pour apercevoir la faune des Îles notamment les pluviers semipalmés, les bécasseaux sanderling, les fous de Bassan ou les phoques appelés bien amicalement par les Madelinots, les boules de quilles. Parce que c’est à ça qu’ils ressemblent quand ils sortent la tête de l’eau. Et c’est bien vrai! Bref, il est sûrement inutile de le préciser, mais quand même, prévoir du temps pour relaxer sur l’une ou l’autre de ces plages est évidemment incontournable. 

Alors, à moins qu’il y ait un attrait particulier, nous ne mentionnerons pas toutes les plages. Soyez cependant assurés de leur beauté et qu’il y a l’embarras du choix. À vous de les découvrir! 

Île du Havre Aubert

Anse-à-la-Cabane

En arrivant à l’île du Havre Aubert, nous faisons d’abord une petite halte pour une promenade sur la minuscule plage de l’Anse-à-la-Cabane. Longue d’à peine 2 km, mais vraiment très jolie et différente avec ses falaises de couleurs variées qui la bordent. C’est un endroit où nous nous sentons encore plus seuls au monde que sur les autres plages. On aime beaucoup!

Site historique de La Grave

Faisant partie de l’Association des plus beaux villages du Québec, Havre-Aubert mérite une visite et on s’y attarde principalement pour son Site historique de La Grave. Avec sa petite plage de galets, ses restaurants, ses boutiques d’art et de souvenirs et ses bâtiments anciens bien retapés, l’endroit a conservé tout son charme d’antan. Il y a encore pas mal de monde malgré la fin de la période touristique et nous fouinons un peu dans les boutiques avant de terminer l’exploration de Havre-Aubert en dégustant une bonne crème glacée. 

Plage du Havre, Dune de Sandy Hook (là où a lieu le plus grand concours de châteaux de sable amateur au monde)

Sur l’immense et très belle plage du Havre, il est relativement facile de se dénicher un coin à l’abri du vent grâce à ses dunes. Elle est réputée également pour être le meilleur endroit pour ramasser des dollars de sable. On a bien essayé d’en trouver, mais il aurait fallu aller un peu plus loin dans l’eau. Mais malgré le soleil radieux, nous n’avions pas trop envie d’en tester la température. Dominique confirme que c’est vrai, car lors de son premier voyage avec les enfants, ils en avaient rapporté un bon sac. Le truc, c’est de s’avancer dans la mer jusqu’à la taille voire jusqu’au cou et regarder sous l’eau pour les trouver. Autrement, quand on en voit sur la plage ils sont la plupart du temps endommagés par les vagues. (Une belle pensée pour Corine, Sandrine et Jean-Christophe)

Sentier du Bout du Banc

Marcher le sentier de la pointe du Bout du Banc, un must pour nous! Il s’agit d’une randonnée de 12 km (a. — r.) sur la plage du Havre à partir de la Dune de Sandy Hook avec une magnifique vue sur l’île d’Entrée et Cap-aux-Meules à son point d’arrivée. Nous y sommes pratiquement entourés d’eau et les oiseaux abondent. Il règne une atmosphère surréelle! Est-ce à cause de la température? N’oubliez pas le ravitaillement, car cette randonnée est presque aussi difficile que l’ascension d’une montagne. Ce ne fut pas une mince tâche de marcher dans le sable avec le vent, la pluie, le froid et le peu de soleil qui nous ont accompagnés tout le long. Et soyez avisés, à ce qu’on nous a dit, ce n’est pas plus facile à 30 o sous le soleil. Mais c’est à inscrire sans faute dans votre liste d’activités. Les photos vous convaincront peut-être!

Plage du Cap

Tant sur la plage près du camping que celles se rendant à Havre Aubert, ce sont les spots pour admirer les dizaines de kitesurfers, toutes voiles dehors, surfer sur les vagues et virevolter dans les airs. Certains d’entre eux, très habiles avec leur jouet font des sauts de plus de cinq mètres de haut (estimation de Jean-Pierre). Impressionnant! Chose surprenante pour nous, ils pratiquent ce sport dans les eaux peu profondes. Ils n’ont de l’eau qu’à la hauteur des genoux ou tout au plus de la taille.

Île d’Entrée

Notre expédition sur l’île d’Entrée est sans conteste le clou de notre séjour aux Îles. C’est avec Excursion en Mer située à Cap-aux-Meules que nous réservons ce tour. Au coût de 45 $ CAN/personne, les départs ont lieu tous les jours à 10 h 30 avec le Béatrice-Hubert. Bien sûr, nous aurions opté pour la version zodiaque de l’excursion qui comprend également l’observation d’oiseaux sur les falaises autour de l’île avant d’y débarquer, mais elle n’était pas disponible à cause de la COVID. 

Nous nous rendons donc sur le quai en matinée pour la traversée vers l’île d’Entrée où l’impératif est la montée de la plus haute montagne des Îles, nommée Big Hill. Elle culmine à… un petit 174 m d’altitude. Même si elle n’est pas très haute, c’est quand même une randonnée de plus de 9 km aller — retour. Et de là-haut, une vue exceptionnelle sur 360 degrés (il n’y a pas d’arbres sur l’île) nous éblouit. L’endroit par excellence pour un pique-nique. Quant à l’île elle-même, c’est un voyage dans le temps de plusieurs dizaines d’années qu’elle nous offre. Elle est habitée, selon le capitaine du bateau, par une quarantaine de personnes à l’année et d’une centaine durant l’été. La population, essentiellement anglophone d’origines irlandaise et écossaise, ne se mêle pas aux francophones du reste de l’archipel. Vraiment, une visite incontournable. Encore une fois, ce fut le clou du voyage d’autant plus que la température plus que parfaite nous a accompagnés toute la journée.

Île du Cap aux Meules

Sentier du littoral

La première chose que l’on aperçoit en arrivant à Cap-aux-Meules est le belvédère de bois avec ses 185 marches. Inutile de préciser qu’une fois rendus en haut, la vue imprenable sur le port et la mer à l’infini nous ravis.

Après nous être bien rincé l’œil, nous poursuivons avec le sentier du littoral qui longe le bord de mer. En tout 4 km (a. — r.) de chemin pavé, c’est une petite promenade bien facile et agréable.

Sentier ornithologue du Barachois

Dans le secteur Fatima, nous empruntons le chemin de l’Hôpital, non pas pour voir un médecin, mais pour nous rendre à la superbe plage de l’Hôpital et pour aller marcher le sentier ornithologique du Barachois. Un beau et court parcours de 4 km (a. — r.) avec des trottoirs de bois dans les prés de foin de mer et les marais d’eau salée, saumâtre et douce qui en font un lieu propice à l’observation d’oiseaux dans la bonne période de l’année. Ce qui ne fut pas exactement notre cas, mais l’endroit est superbe et compte un observatoire.

Sentiers de Belle-Anse

Un arrêt aux falaises de la Belle-Anse s’impose pour y admirer l’impressionnant travail des vagues sur les parois. De là, il y a bien un sentier de randonnée près du stationnement, mais un écriteau indique « terrain privé ». Nous l’avons pris quand même, mais à cause des éboulements de la falaise, il se termine abruptement. Le véritable sentier officiel Les Caps est situé un peu plus loin sur le Chemin de la Belle-Anse. 

Promenade Les Caps, de Cap-à-Fidèle à Cap-Hérissé

Encore une belle petite rando bien facile de 4,6 km (a. — r.). En partant du Site de la Côte, près du port de Cap-à-Fidèle, le sentier longe le littoral et traverse un boisé pour arriver au phare du Borgot au Cap Hérissé. Des vues spectaculaires sur les falaises rouges façonnées par les vagues s’offrent à nous pendant une bonne partie du parcours.

Île du Havre aux Maisons

On l’aime entre autres pour sa belle route panoramique, ses maisons typiques et son côté champêtre. Mais Dominique l’adore par-dessus tout, pour son cap Alright et tous les deux, nous l’apprécions pour ses grottes accessibles à marée basse, ses plages et sa fromagerie.

Cap Alright

Ha! Ce fameux cap Alright!

D’abord un peu de potinage. Pour celles et ceux qui la connaissent, le cap Alright est la propriété de Julie Snyder. Et sur sa pointe rocheuse où perche une colonie de cormorans trône le phare, icône de « OD Chez Nous » (ou pour les moins jeunes, l’émission Occupation double édition 2020). C’est vraiment magnifique surtout à cause des oiseaux. Nous y reviendrons d’ailleurs pas moins de trois fois en espérant une plus belle lumière naturelle pour un meilleur rendement photographique. Il faut cependant de la vigilance, car les volatiles se tiennent au bout du cap et le sentier plus qu’étroit pour s’y rendre ainsi que le vent toujours de la partie… peuvent rendre la chose quelque peu périlleuse. En fait, ce n’est pas réellement un sentier, alors la prudence est de mise. Mais c’est à voir et même si l’intention n’est pas d’observer les oiseaux, nous vous garantissons que vous prendrez quelques clichés quand même de ces superbes cormorans et du phare bien sûr!

Plage de la Dune du Sud

La particularité de la plage de la Dune du Sud réside dans le fait que c’est le seul endroit sur l’archipel où l’on peut voir des grottes les deux pieds sur la terre ferme. Ce sont les grottes de la falaise du Cap Noir. Cependant, comme elles ne sont accessibles qu’à marée basse, il faut évidemment en vérifier les prévisions.

Île de Grosse Île

Réserve nationale de faune de la Pointe-de-l’Est

En direction nord-est vers Grosse Île. On dit vers le « nord-est » parce que les cartes nous indiquent que c’est dans cette direction, mais comme il y a de l’eau partout, nous n’avons aucune référence où se trouvent le nord et le sud, surtout vers midi. C’est un peu perturbant ! Mais bon, vu qu’il n’y a qu’une seule route ce n’est pas ici qu’on va se perdre. Alors, en chemin vers la réserve, un arrêt s’impose près de l’ancien pont (détruit) qui reliait les îles du Cap aux Meules et du Havre aux Maisons pour examiner les îles Rouge et Paquet. Elles abritent de belles colonies d’oiseaux.  

Quant à l’entrée des sentiers de la réserve, il faut être attentif, car ils ne sont pas tellement bien indiqués de la route. 

La réserve constitue un écosystème unique au Québec avec ses dunes et ses milieux humides salés. On y compte cinq courts sentiers de randonnée pour un total de 5,2 kilomètres. Quant à nous, nous empruntons d’abord les tronçons La Camarine et Le milan. Mais comme le parcours est inondé par la suite, nous devons rebrousser chemin. Nous sommes un peu déçus d’autant plus que nous n’y avons pratiquement pas vu de faune. Mais tout de même, le paysage vaut la peine qu’on y jette un œil et encore une fois, d’autres périodes de l’année sont certainement plus propices à l’observation.

Île de la Grande Entrée

Île Boudreau

Située au sud de l’île de la Grande Entrée, c’est par le Chemin du Bassin-Ouest que l’on rejoint l’île Boudreau. Une très belle marche de 4 km (a. — r.) en partant de la plage du Bassin-Ouest et qui grimpe un peu dans une jolie forêt par la suite. Les points de vue sur les bords des falaises rouge ocre sont superbes. On y a même vu rapidement un renard qui avait l’air habitué à la visite. Comme le ciel gris ne plaît pas à la photographe, c’est deux fois plutôt qu’une que nous y sommes allés. Nous attendions un soleil plus radieux pour y retourner et espérions bien évidemment revoir la bête, en vain. Il paraît d’ailleurs que la population de ces mammifères est grande aux îles. Dommage que la chance ne nous ait pas souri de ce côté. 

Nous avons tellement aimé l’endroit, que nous avons complété l’exploration de l’île Boudreau en y allant une troisième fois, mais cette fois-ci en partant carrément à l’opposé, soit par la plage du Bassin-Est. On y voit l’île sous une tout autre perspective, soit d’en bas des falaises et c’est très impressionnant. Il n’est pas possible d’y monter. La marche n’est que de quelques kilomètres, mais entièrement sur le sable et toujours accompagnée de monsieur le vent, ce qui en augmente un peu le niveau de difficulté. C’est une expérience complètement différente à ne pas manquer.

Circuit des arts

Avis aux amateurs d’art, vous ne serez pas en reste avec le choix de boutiques, ateliers et galeries voués aux arts visuels et aux métiers d’art dispersés sur l’ensemble du territoire, pas seulement à Havre-Aubert. Ça serait dommage de ne pas en faire le tour. Nous ne les avons pas tous visités, mais l’atelier à Marée Basse, la galerie d’art La Barraque, l’atelier La Méduse, verre soufflé et la boutique Bijoux Belle et Nathan ont su nous ravir davantage. Mais comme tout est une question de goût, mieux vaut vous en faire votre propre idée.

Les Îles gourmandes

Nous vous en avons déjà parlé, visiter les îles c’est aussi vivre une expérience gustative et on ne s’en est pas privé. En tout cas, nos papilles nous en remercient encore. Plutôt que de nous répéter, cliquez sur la photo pour accéder à notre post sur le sujet.

À propos de nourriture, on dit souvent qu’elle rassemble les gens, nous le confirmons et parfois même si ces derniers ne se connaissent pas. Il faut qu’on vous raconte. Nous étions à la Fromagerie du Pied de vent en train de payer nos nombreux achats, pour « goûter » et non par gourmandise évidemment, lorsque nous entendons un client nous crier « Hé, salut les tuk-tuk! ». Très surpris, on jase un peu avec le monsieur. Nous apprenons qu’il nous suit sur notre blogue, qu’il est résident des Îles, mais surtout qu’il est le frère d’un ancien collègue de travail, notre bon ami Georges Arsenault. Il habite à Québec en ce moment, mais il envisage, à sa retraite pas très lointaine, de revenir s’installer aux Îles en haut de la côte… (Un très beau spot soit dit en passant!) Le monde est petit, vivre la bouffe et on vous salue les deux frères Arsenault! 

Pour notre retour sur le continent, à cause du vent particulièrement fort, le bateau de la veille est annulé et notre départ retardé de 8 h du matin à midi. Ouach! Ce qui fait en sorte que nous arrivons à Souris (IPE) vers 17 h. De là, nous devons obligatoirement prendre la route immédiatement pour traverser l’IPE et le NB sans le droit de nous arrêter. Nous roulons pratiquement quatre heures en pleine noirceur sur cette route au milieu de la forêt et parvenons sains et saufs à Pointe-à-la-Croix vers 23 h, très fatigués. 

En bref, outre les conditions exceptionnelles pour nous rendre à destination et pour le retour au bercail, les Îles de la Madeleine, ce sont des plages et des plages de beau sable blond à perte de vue et quasi désertes (peut-être à cause de la période), de nombreux sentiers pédestres dans tous les coins des Îles, des vues incomparables sur les falaises et la mer ainsi que d’excellentes boutiques d’artisanats originaux et de produits du terroir. Et c’est aussi le vent, le vent et le vent tout le temps. C’est effectivement le paradis des kitesurfeurs, mais à la longue, c’est un peu épuisant…

Pour une petite saison estivale en semi-confinement, nous sommes plus que ravis de notre virée au Québec. Avec la Côte-Nord, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, nous ajoutons 9 000 km au compteur de pures beautés. Nous devons nous compter chanceux de posséder un territoire aussi grand et superbe. Il faut en profiter. Mais pour l’instant, ce troisième voyage met fin à notre saison de VR, puisqu’il est toujours question de COVID partout dans le monde. C’est n’est pas envisageable pour nous de repartir cet hiver en tuk-tuk vers le sud. Il est maintenant temps de penser à autre chose… Voyons voir!  

Au plaisir! 

Plus de photos d’oiseaux ici et ici

Fiche camping – bivouac

Pointe-à-la-Croix, Lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche Sur iOverlander, le stationnement du site fédéral est situé le long de la route 132 à la limite ouest de Pointe-à-la-Croix au 40, boulevard Perron Ouest. Très tranquille et aucune pancarte d’interdiction de stationnement de nuit.

Îles de la Madeleine, Camping du Gros-Cap Après avoir fait le tour de tous les campings des Îles, nous statuons sans hésitation que le Camping du Gros-Cap est de loin le plus beau. Le paysage est grandiose, des couchers de soleil tous les soirs, plage et bien sûr, beaucoup de vent. Mais on n’y échappe pas quand on est aux Îles. Nous y sommes donc restés durant tout notre séjour. 

Ils ont quelques problèmes avec leur système de réservation, mais sinon, allez-y sans aucune hésitation. 21 $CAN/jour aucun services et 26 $ CAN/jour avec eau et électricité. Services sanitaires très propres et surtout bien désinfectés en ces temps de COVID. 

Camping du Gros-Cap

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17 commentaires sur “Roadtrip aux Îles de la Madeleine, 15 jours, la mer, le sable et les cheveux au vent!

  1. Ouf! Que d’informations, que de belles images, digne d’un guide touristique de qualité supérieure! Merci pour ce beau voyage virtuel.

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  2. Ah merci encore pour ce beau voyage aux Iles-de-la Madeleine! Que de beautés naturelles formées par l’eau et le vent….deux très bons sculpteurs! Je ne me lasse pas de te lire et d’admirer tes belles photos!! Et je suis d’accord, nous avons un pays magnifique!

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    1. Très gentil à toi Andrée un grand merci. Pas toujours facile de rendre justice à toutes ces belles choses qui nous entourent, mais on y met tout notre coeur. Alors, ça nous encourage de lire des commentaires comme le tien.

      On peut dire que nous ne nous sommes pas ennuyés cet été. Avec ces trois belles régions et Charlevoix en prime, difficile de demander mieux.
      Merci encore et au plaisir!

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  3. Les Îles mes amours! Par vos récits et vos magnifiques photos, vous faites d’excellents ambassadeurs des Îles. Nul doute que vous donnez l’envie à plusieurs de vos fans d’y séjourner. J’y étais, il y a deux ans et j’y retournerai prochainement.

    Merci encore de vos partages. C’est toujours un plaisir renouvelé de vous lire. 🙋‍♀️🤗

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    1. Salut Jo! Merci beaucoup pour ton super commentaire. Si la situation ne nous permet pas encore d’aller plus loin qu’au Québec l’été prochain, nous y retournerons certainement. Ça serait l’fun de s’y croiser.

      J’espère que tout va bien pour toi en ces temps peu ordinaire. Porte-toi bien mon amie. JP et moi t’embrassons fort!

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      1. Allô Do! Je vais très bien malgré les malgrés et merci pour ta chaleureuse réponse.
        Les voyages me manquent bien sûr mais une incursion en Gaspésie l’été dernier m’a permis de me ressourcer dans la nature. Qui sait où le vent nous portera prochainement…Je magasine un petit VR…J’y pense, je médite, j’y pense. Au plaisir de vous croiser et bisous à vous deux. Bonne continuité! 🙋‍♀️😘

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  4. Comme toujours, un superbe billet avec un texte qui complémente parfaitement les magnifiques photos. Les décors rocheux que la force des vagues a sculpté sont surréalistes . Coup de coeur pour tes photos de cormorans Dominique . Je vous souhaite de beaux plans de rechange pour voyager encore malgré la COVID.

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    1. Merci Lise, comme toujours tes commentaires très positifs sont des plus encourageants et pour la photographe et pour les rédacteurs ;-).

      Quant aux cormorans, j’te dis qu’ils m’ont poussée à faire des choses qui ne vont pas de pair avec le vertige. Mais je voulais tellement les photographier que j’ai combattu mes peurs, tout en étant bien assise au sol. Crois-moi, si j’avais pu m’attacher au sol, je l’aurais fait ;-). Comme il n’y avait pas de place pour bouger (même s’il y en avait eu, je n’aurais pas été capable de toute façon) alors les photos sont toutes prises du même angle. J’ai fait de mon mieux malgré la lumière qui n’était pas parfaite comme celle d’hier, alors j’apprécie ta remarque. Ça me fait un p’tit velours! Merci encore!

      Au plaisir de te revoir dans une autre sortie photo!

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      1. Alors , je salue ton courage connaissant ce que tu as surmonté pour prendre les photos de cormorans. J’imagine que Jean-Pierre n’était pas loin et était fier de toi. Les photos n’en sont pas moins bonnes à cause de l’angle de prise de vue ou de la lumière .Quand je fais OHHHHHH c’est que la photo est magnifique et AHHHHHHHHHHH pour un coup de coeur. Pour les cormorans j’étais sur le AHHHHHHHHHHH
        Oui, à une prochaine fois 🙂

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  5. Bonjour les tuk-tuk,
    C’est toujours un plaisir de vous lire et d’admirer les paysages et la faune que vous savez si bien mettre en valeur par vos magnifiques photos. Le plaisir est encore plus quand votre sujet est les belles îles de mon enfance et sans doute de ma vieillesse (dans bien des années, bien sûr)!
    J’ai bien aimé votre façon de les décrire, par lieux et expériences. Vos commentaires sont très fidèles à la réalité des Îles sur le plan touristique. Ça donne le goût d’y retourner, même à un madelinot d’origine. Bravo!
    Bonne santé à vous, bon vent et bonne voile pour vos prochaines escapades que j’ai bien hâte de suivre.

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    1. Cher Georges, venant d’un madelinot pure laine, tes commentaires sont doublement appréciés. Mettre en valeur la beauté des endroits qu’on visite, c’est ce qu’on essaie de faire et tant mieux si les fins connaisseurs comme toi l’apprécient. Mais c’est aussi les rencontres ! C’est bien le fun de se faire interpeler par quelqu’un qu’on ne connaît pas parce qu’il suit notre blogue, ce fut très apprécié. On te souhaite, ainsi qu’à ta famille, une longue et belle vie et un bon retour aux Iles.

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  6. Univers unique en son genre ! Vos photos et votre texte l’expriment à merveille, j’adore. J’irais bien y faire un saut un moment donné. Merci pour cette publication qui nous fait apprécier notre pays qui n’a rien à envier aux autres.

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    1. Salut Jo! Effectivement c’est unique comme endroit, du moins au Québec. On a vraiment l’impression d’être ailleurs dans un autre pays. C’est un beau voyage et on a très envie d’y retourner encore. Sait-on jamais ce que l’avenir nous réserve! xxx

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