
L’intérêt de la route du nord-ouest du Vietnam est essentiellement ses paysages de montagnes et ses rizières dans la partie plus au nord. Il s’agit de faire de la route pendant 5-6 heures par jour en arrêtant fréquemment pour prendre des photos. Comme nous avions un minibus de 17 passagers pour nous quatre, nous pouvions nous déplacer à droite, à gauche, en avant ou en arrière et aussi demander au chauffeur « photo, photo » pour qu’il s’arrête à peu près n’importe où.
Notre tour a donc duré quatre jours avec un premier arrêt à Phong Tau. Nous avons eu droit à quelques arrêts sur des sites « d’intérêts » en cours de route dont une grotte que nous n’avons pu visiter, puisqu’elle était remplie d’eau parce qu’il a trop plu.
Phong Tau, quant à elle est une petite bourgade où personne ne parle un mot d’anglais et où l’hôtel où nous sommes arrêtés, le seul d’ailleurs, a déjà connu des jours meilleurs. Nous avons même demandé qu’ils refassent le ménage des chambres avant de nous y installer.
Pour le restant de l’après-midi, nous sommes allés faire une marche jusqu’au marché local bien sûr (coeur sensible s’abstenir) et sur de petites rues bien chouettes.

Jamais, nous n’avons été salués autant dans une si courte durée. Des hello! forts sympathiques fusaient de toute part. De même, un monsieur, sans aucune raison, nous a offert un gros paquet de litchis. Une jeune femme revenant de l’école en scooter avec ses enfants s’est quant à elle arrêtée près de nous pour que son petit garçon de 7-8 ans, apprenant l’anglais à l’école, profite de ces « rares touristes » pour pratiquer son anglais. Il s’est adressé à nous en nous disant « Hello!, How are you? What is your name, … » et en répondant très bien à nos interactions. Il était très gêné, mais c’était super cute.
Le lendemain, à peine une heure après notre départ de l’hôtel, comme il a plût toute la nuit et qu’il pleut toujours au matin — résultat de la tornade qui est passée au sud de Hoi An —, nous sommes stoppés sur la route. Grosso modo, une heure d’attente avant de pouvoir continuer notre chemin qui est bloqué en raison d’un glissement de terrain. Une pépine est au travail et fait de son mieux pour ouvrir la route, mais le temps qu’elle dégage à une extrémité, l’autre se recouvre à nouveau de boue et de roches. Le travail est à refaire, mais nous finissons par repartir.

Nous serons cependant bien récompensés de cette petite aventure en faisant halte dans un des meilleurs, sinon le meilleur resto que nous avons eu l’occasion d’essayer de tout notre voyage au Vietnam. Comme quoi il ne faut pas toujours se fier aux apparences.
Femmes de l’ethnie Hmong rouge rencontrées sur la route et lors de notre pause lunch.
Notre deuxième arrêt s’est fait à Dien Bien Phu, la capitale régionale. Elle fut le théâtre de la dernière bataille entre les Vietnamiens et les Français en 1954 et qui a amené à l’indépendance du Vietnam du colonialisme français. Nous avons visité le musée qui porte sur le sujet. Dans les textes explicatifs des photos et artéfacts, en vietnamien, en anglais et en français, le musée a pris position : c’est nous les héros et les Français, et les autres qui ont fourni de l’armement et du matériel (E.-U, Angleterre…) sont les ennemis.
À la fin de la visite, nous avons discuté avec une jeune étudiante qui faisait un sondage sur la qualité du musée, notamment sur la traduction des textes en français puisque nous sommes francophones. Nous avons assez longuement parlé du rôle des pays colonialistes qui ont exploité les ressources des pays asiatiques, africains, mais aussi du Canada. Elle était bien surprise de l’aspect colonisé du Canada.
Propagande militaire…
Tout ce qu’il y a à voir dans cette ville porte sur la guerre. Aussi, nous nous sommes rendus au cimetière de Dien Bien Phu et sur la Colline A1, là où les Vietnamiens ont gagné la guerre contre les Français.


Tranchée sur la Colline A1
Nous avons bien entendu chercher à nous nourrir le moment venu.


Troisième escale, Son La. Quelques femmes de la famille ethnique thai rencontrées sur le chemin lors d’un arrêt photo et achat de fruits ainsi que deux beaux hommes de la famille québécoise.
En ce que a trait à Son La, il s’agit d’une autre bourgade où il n’y a rien à faire et personne à qui parler… Heureusement, comme dans tous les villages, il y a le marché local où il est toujours plaisant pour nous de s’y promener. Nous y avons rencontré d’autres femmes de la famille ethnique Thai. Elles ont la particularité de porter un chignon sur le dessus de la tête. C’est assez cocasse de voir leur casque de moto adapté à leur coiffure. Pas eu l’occasion de prendre une photo, mais imaginez un casque ordinaire dont on aurait étiré le dessus pour faire de la place au chignon.

Sinon, nous avons eu de la difficulté à trouver un restaurant et ce qu’on a trouvé est à oublier! Idem pour le déjeuner, nous avons dû nous ravitailler au marché local puisque celui de l’hôtel n’était pas ouvert. On a donc petit-déjeuné tous les quatre dans notre chambre avec les trucs achetés que nous avons accompagnés de thé, gracieuseté de notre chic hôtel.
Notre dernière étape, Mai Chau. Nous nous sommes arrêtés au Mai Chau Lodge pour deux nuits. Un très bel endroit, de belles chambres avec balcon et piscine ET une très bonne bouffe. Tout le personnel parle bien l’anglais et est très souriant et avenant. Ce devait être notre récompense pour nos quatre jours de trimbalement en voiture, malheureusement, il a plu des cordes pendant à peu près les deux jours. Des restes de la tornade — nous apprendrons à notre prochaine destination, que c’est tout le Vietnam qui a en a été affecté. On a quand même eu le temps d’aller faire un petit tour de vélo avant de se faire prendre par la pluie.
Quant aux déplacements, l’essence même de ce voyage, les photos valent mille mots…
Nous avons été éblouis tout au long de ce parcours par les splendides paysages, mais aussi par les multiples passages dans les villages, nous permettant d’apercevoir plusieurs ethnies aux magnifiques costumes. Nous pouvons conclure en disant que ce trajet est beaucoup plus sympathique que celui que nous avions fait il y a trois ans dans le Nord-est du pays. Bien que ce dernier permette de voir des rizières en terrasse impressionnantes inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, et que le parcours soit principalement en altitude, les escales dans le Nord-ouest sont plus désolantes (les infrastructures tels les hôtels et les restaurants sont déficients, voire inexistants et les gens n’ont pas de sourire). Bref, s’il y a un choix à faire entre les deux parcours, il vaut mieux faire le Nord-ouest même si, là aussi, les infrastructures sont minimales dans certaines villes. Mais bien sûr, dans le meilleur des mondes, l’idéal c’est de faire les deux.
Magnifiques photos !!! Je voudrais me téléporter !
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Merci Marie-Claude. Effectivement, je suis certaine que tu adorerais et toute ta petite famille aussi d’ailleurs. À bientôt.
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J’attendais avec impatience des nouvelles de votre périple. Comme d’habitude, je n’ai pas été déçue ! Ça fait rêver ! Merci !
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Les meilleures choses prennent plus de temps !! 🙂 Farce à part, c’est vrai que nous avons pris beaucoup de retard mais on essaiera de se rattraper au cours des prochains jours. Ca fait maintenant presque 2 semaines qu’on est en Indonésie, on a vu de la ville, des Orangs outans, de la ville encore mais pas encore l’océan.. Au menu des prochain jours, des volcans et ensuite la plaaaage !
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