
Jogjakarta, du 30 septembre au 7 octobre 2017
De retour de notre croisière dans le parc national de Tanjung Puting, nous atterrissons à Semarang et prenons un taxi pour Jogyakarta communément appelée Jogja. Une route d’environ 120 kilomètres! C’était le jackpot pour le chauffeur, mais à pleine vitesse, des dépassements par la droite et par la gauche sur l’accotement, des coups de frein brusques, des accélérations…, pendant quatre heures, épuisant! En arrivant à Jogja, il ne connaît pas la ville et c’est compliqué. JP a dû s’assoir en avant avec son GPS (Maps.me) pour indiquer le chemin au chauffeur, et même avec ça, il se trompait et tournait avant ou après. Nous sommes arrivés à l’hôtel, il restait 3 % de batterie…
Jogja est une ville très étendue d’environ 1,6 million d’habitants. Elle est la première destination touristique de l’île de Java et elle compétitionne avec Jakarta la capitale sur les plans de l’architecture, de la culture, des arts de la rue, des monuments historiques, etc.

En fait, il y a trois choses à faire à Jogja et sa région. D’abord son centre-ville avec le quartier du palace du sultan (le Kraton), le temple de Borobudur et ceux de Prambanan avec son spectacle de danse javanaise.
D’abord le Kraton. C’est une ville fortifiée qui compterait maintenant 25 000 habitants dont plus d’un millier travaille encore pour le sultan. Celui-ci vit principalement à Jakarta, mais il vient souvent à sa « résidence secondaire ». C’est historiquement le coeur politique et culturel de la ville. C’est un peu décevant parce que les bâtiments et les expositions n’ont rien d’impressionnant ni de très fastueux. En même temps, on se dit qu’au moins il n’a pas englouti l’argent de « ses sujets » dans des palais et des châteaux majestueux comme on en voit si souvent ailleurs.

Dans le palais, il y a aussi des spectacles de gamelan, qui constitue l’ensemble musical traditionnel de Java et de Bali et dont les instruments sont essentiellement des gongs, des xylophones, dont certains très gros appelés des métallophones, des tambours et un ou deux instruments à cordes. C’est intéressant et on entendra ce genre de musique également lors d’un spectacle de danse.
Près du palais, vers 1760, le sultan s’était fait construire une sorte de jardin secret avec des bassins d’eau, des canaux, des promenades, etc. C’était suffisamment beau pour que le sultan fasse exécuter l’architecte pour qu’il n’en dévoile pas les secrets. Mais le jardin a été détruit vers 1860 et il n’en subsiste que les thermes.

Dans un billet précédent, nous avions parlé des oiseaux au Vietnam. Comme nous avons bien de la suite dans les idées, nous nous sommes rendus au marché d’oiseaux Pasar Ngasen de Jogja pour voir ce qu’il s’y passait. Assez impressionnant de voir ce qu’il y a à vendre. Des centaines de sortes d’oiseaux, des cages, de la nourriture fraîche comme des asticots de différentes grosseurs et même, tant qu’à y être, des chats, des chiens, des reptiles, des chauves-souris, etc.
Et bien sûr, un petit visite au très grand marché local s’imposait.

Sur le plan culturel, deux choses ont attiré notre attention. D’abord, la quantité et la qualité des grafittis muraux, il y en a partout. Quelques exemples dans le diaporama ci-dessous.
Ainsi que, évidemment, le batik. C’est le produit culturel phare de Jogja. Il y a partout des boutiques, des écoles, de superbes produits faits à la main traditionnellement ainsi que des jupes et sarongs imprimés à la machine en Chine. Pas facile cependant d’identifier le vrai de l’imitation.

Dans les environs, les temples de Prambanan sont situés à une quinzaine de kilomètres. Nous y sommes allés un soir pour y voir un spectacle de danse balinaise et de musique traditionnelle (gamelan). Les hommes bougent en imitant des mouvements de marionnettes et les femmes font des mouvements très lents à la manière du taï-chi. Elles sont très gracieuses et les costumes sont superbes. Le tout avec en fond de décor les temples de Prambanan. Ce fut une très belle soirée et elle vaut le détour.




Nous avons évidemment visité les temples de Prambanan qui seraient les plus beaux vestiges de la période hindoue de Java. Ils sont effectivement très beaux et nous les avons appréciés plus que celui de Borobudur qui suit. Ils auraient été construits entre le VIIIe et le Xe siècle.






Finalement, selon le Lonely, le temple de Borobudur, situé à deux heures de route de Jogja, compterait, à l’instar d’Angkor au Cambodge et de Bagan au Myanmar, parmi les plus beaux sites d’Asie du Sud-est. Celui qui a écrit ça n’a probablement jamais visité les autres. Même s’il s’agit du site le plus fréquenté en Indonésie et que le temple est très beau, il ne se compare aucunement avec Angkor ou Bagan. On n’y retrouve pas l’âme et l’essence du bouddhisme. Évidemment, la population de l’Indonésie est majoritairement de confession musulmane. Alors, comme n’importe quels touristes, ils vont aux temples bouddhistes pour prendre des photos et non pour prier….
Une autre envolée imaginaire du Lonely voulant que quelques établissements hôteliers de Borobudur puissent vous obtenir des billets d’entrée au site très tôt le matin, avant même l’ouverture du parc pour pouvoir admirer les levers du soleil en groupe restreint et que ces billets sont très limités. Or, notre locateur d’auto de Jogja nous en a offerts, tous les kiosques touristiques (et il y en a à tous les coins de rue) en vendent également. Nous n’avons pas opté pour le lever du soleil, alors, au lieu d’être entourés de dizaines de touristes occidentaux, nous avons été entourés de dizaines de touristes indonésiens et de quelques groupes scolaires.






En conclusion, Jogja et ses environs méritent un séjour de quelques jours, mais nos attentes ont été déçues.
J’ai toujours de vous lire et de voir les photos !
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merci Fabie xxx
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Touj’ours aussi intéressant de vous lire et voir de nouvelles contrées !
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Merci Suzanne, j’espère que vous profitez bien de la plage.
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