Trois arches rien que pour nous deux au Natural Bridges National Monument

Natural Bridges National Monument, du 12 au 13 mai 2022


Pour nous rendre à notre prochaine destination, le Capitol Reef National Park, deux options s’offrent à nous, soit de refaire une partie du chemin vers le nord en repassant par Moab ou encore de descendre au sud, prendre la 95 et passer par le Natural Bridges National Monument, un petit parc de 30 km carrés dont la vocation consiste à préserver trois belles arches naturelles. Nous choisissons évidemment le Natural Bridges, à peine 200 km de route via Blanding et trouvons même de la place, malgré l’heure avancée, dans le mini camping basé sur un service premier arrivé/premier servi.

À l’instar de ce minuscule parc qui ne compte que 100 000 visiteurs annuellement, ce billet ne sera pas très long. Mais attention! Cela ne veut pas dire par que nous n’avons pas aimé bien au contraire, c’est un petit trésor bien caché! Son butin? Trois des cinq plus grandes arches naturelles au monde, nommément le Sipapu Bridge, le Kachina Bridge et le Yohachomo Bridge situés au fond des canyons White et Amstrong. 

Pont, Arche… Mais quelle est la différence entre les deux nous direz-vous? Nous nous sommes posé la même question. Il semblerait qu’une arche est creusée par l’érosion du vent et du sable alors qu’un pont est façonné par l’érosion de l’eau. Alors, en réalité pour le commun des mortels, peu importe son appellation, le visuel est sensiblement le même.

Trois façons s’offrent à nous pour les voir soit de loin ou au plus près selon son niveau d’endurance ou de volonté. D’abord, comme dans la majorité des parcs américains, on peut évidemment les admirer de la route qui serpente le haut des falaises avec de très courts sentiers de plus ou moins 500 m. Très sincèrement, c’est presque difficile d’y repérer les arches et par le fait même cela ne donne qu’un aperçu.
Le deuxième choix consiste à descendre dans le canyon pour chacun des ponts par de petits allers-retours d’environ 2,5 km pour les deux premiers et de moins d’un kilomètre pour le troisième. Ou encore en descendant le canyon au premier pont puis  en marchant sur le long sentier qui le relie aux deux autres pour une possibilité d’une quinzaine de kilomètres au total.

Comme nous sommes arrivés en fin d’après-midi dans le parc, nous commençons par nous rendre au premier point de vue qui donne sur le Sipapu. Tel que mentionné plus haut, il n’offre qu’une petite idée de la beauté et de l’ampleur de l’arche.

Nous décidons de commencer notre exploration en nous approchant de l’arche. On verra ce que ça donne. La descente  est rendue facile grâce aux marches de pierres ici et là et aux échelles fixées sur les rochers à quelques endroits. Au passage, des ruines non protégées nous rendent sceptiques quant à leur origine… Mais en poursuivant et en portant une grande attention à la très haute paroi rocheuse sur la gauche, nous découvrons d’autres ruines qui celles-ci ne démentent pas sur leur authenticité. On ne peut que se demander comment ils faisaient pour vivre dans ces conditions.

Alors, pas plus d’une vingtaine de minutes et nous voilà sous le pont. C’est vraiment impressionnant, surtout c’est le calme plat. Nous y sommes seuls au monde. Nous prenons tout notre temps pour explorer les alentours, profiter de cette solitude,  capter les « vibrations » du lieu et bien sûr immortaliser la vedette autant que nous le souhaitons. 

Très satisfaits de notre première exploration, nous reprenons le chemin inverse qui naturellement exige un peu plus d’effort qu’à la descente. Nous avons très hâte de découvrir les deux autres protagonistes du parc. En attendant, c’est dans un camping tout aussi tranquille que nous passons la nuit.

Le lendemain, nous répétons le scénario à deux reprises et chacune des fois s’avère très plaisante, et ce, même s’il y avait à peu près quatre personnes au Owachomo Bridge , le plus facilement accessible 😉. Ne soyons pas trop exigeants quand même!

Mais c’est d’abord le cadet du parc que nous visitons, le Kachina Bridge. Il doit son rang dans la famille du parc à l’épaisseur de sa travée. La relative petite taille de son ouverture et son orientation rendent difficile son observation du point de vue. 

Rien de mieux que de descendre au fond du canyon pour l’apprécier davantage. Un amas de pierres de 4000 tonnes résultant d’un éboulement en 1992 gît à son pied.

Quant au Yohachomo Bridge (monticule rocheux en Hopi), sa délicate apparence laisse présumer que son érosion s’est produite plus rapidement que pour ses deux acolytes. Avis aux intéressé(e)s, nul besoin de la grande forme pour envisager de s’en approcher au plus près. Il ne faut pas plus de 5-6 (ou 10) minutes pour y accéder et cela en vaut le coût.

Nous terminons l’exploration du parc avec un arrêt au Horsecollar Ruin Overlook. Environ 300 m de marche avant de découvrir les ruines d’un village ancestral autochtones, les Anasazis, situées dans le White Canyon. Très rudimentaires évidemment, quelques petits coussins pour les popotins auraient sûrement été appréciés.

Un vrai beau parc ignoré des touristes qui vaut réellement le détour. Et même s’il n’a pas l’envergure du Arches National Park, il fait partie de nos coups de cœur du voyage Bref, à ne pas manquer!

Fiche camping – bivouac



Natural Bridge Monument Campground—Formule premier arrivé/premier servi. 15 $ US (ou 7,50$US avec America pass) + 20 $US pour l’entrée du parc (ou gratuit avec America Pass). 13 emplacements, avec table et grille BBQ, aucun service. Pour les véhicule de moins de 26′. Vraiment tranquille.

Natural Bridges National Monument Campground

Si vous avez aimé ce billet, n’hésitez pas à aimer et à partager pour nous aider. Encore mieux, laissez-nous un commentaire. Abonnez-vous à notre blogue pour recevoir nos infolettres par courriel et ne pas louper nos billets.

9 commentaires sur “Trois arches rien que pour nous deux au Natural Bridges National Monument

  1. WoW de beaux souvenirs effectivement peu de monde Nous pas emplacement libre lors de notre passage mais on nous a indiqué un endroit pas très loin où il était permis de passer la nuit

    Aimé par 1 personne

  2. Allô vous deux, vous avez gardé de belles surprises pour nos yeux. C’est magnifique et ce doit être un enchantement de s’y sentir seul au monde, d’écouter le silence et de voir ces merveilles.

    J’imagine que les Anasazis avaient choisis ces parois pour se protéger des grands vents? Très originales ces huttes.

    Vraiment, j’aime votre curiosité et votre détermination. Vous nous faites découvrir de belles natures.

    J’espère qu’il reste encore des surprises pour nos yeux.

    Aimé par 1 personne

    1. Salut Jo, Tu as certainement raison pour les Anasazis, ils devaient être à l’abri des intempéries dans ce genre d’emplacement.

      C’est en effet spécial quand on se retrouve dans le fond du canyon seuls avec ces immenses rochers «percés» et le calme total. C’est un atmosphère difficile à décrire, mais on veut y trainer longtemps.

      Et t’en fait pas, on a encore de très belles choses à venir et parmi les plus belles du voyage. Il faudra être patiente, car avec les rénos en ce moment, on a peu de temps pour le blogue.

      Mais ça viendra c’est certain.
      Grosse bise!

      J’aime

  3. Encore de magnifiques merveilles naturelles !! Vous deviez vraiment avoir l’impression d’être seuls au monde. Extra comme sensation !! Avez-vous testé l’écho? Quand il n’y a personne, c’est moins gênant. J’espère que les échelles étaient solidement ancrés dans les rochers. Avez- vous eu certaines craintes à les utiliser ? Bravo encore les aventuriers.

    Aimé par 1 personne

    1. Salut Lise, hahaha! non, on n’a pas crier comme des fous au cas. On ne sait jamais si quelqu’un suit… Mais on était à chaque extrémité au pied de l’arche et on pouvait jaser facilement en parlant naturellement sans lever le ton. Quant aux échelles, non aucune crainte, elles étaient bien solides, je ne m’y serais pas aventurer sinon…

      J’aime

Laisser un commentaire