Réserve naturelle de Tangkoko

Bitung, du 15 au 17 novembre 2017

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut que nous parlions encore une fois des nombreuses heures de route pour quitter notre paradis de Malenge et nous rendre à notre prochaine destination dans la région de Manado.

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Nous partons donc du resort vers 9 h du matin avec le bateau pirogue de l’hôtel en direction de Wakai où nous prendrons le traversier qui part aux alentours de 16 h pour une traversée d’environ douze heures. En arrivant au village de Wakai, vers 11 h 30, notre capitaine nous présente quelqu’un qui nous louera une cabine sur le bateau pour 500 000 rupiah (50 $) et nous achètera nos billets (13.50 $ chacun). Nous le payons comptant et devons le retrouver à l’entrée du bateau plus tard dans l’après-midi…

Le truc c’est que le traversier ne loue pas de cabines. Ce sont les marins et officiers du bateau qui louent leurs propres cabines dans une sorte de marché noir officiel. Mais ça marche et ça fait l’affaire de tout le monde. Comme il n’y a rien à faire dans ce village, on poirote et on s’achète des cochonneries (chips, biscuits, eau, jus, etc.) puisqu’il n’y a pas de restaurant sur le bateau.

À l’arrivée de celui-ci, aux alentours de 14 h, on se pointe au quai, notre gars vient nous montrer nos appartements et on attend encore le départ qui se fera finalement vers 16 h 30. On s’installe sur le pont supérieur avec les Indonésiens qui fument comme des cheminées. En tout, peut-être dix ou quinze touristes étrangers.

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Vers 20 h 30, on s’installe dans notre magnifique chambre.

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Même si elle ne paie pas de mine et qu’on se couche tout habillés, au moins on peut dormir un peu et nous vous le recommandons très fortement parce que pour le reste des voyageurs, c’est la galère. Les gens dorment soit sur une espèce de podium directement sur le plancher de bois ou encore sur le plancher métallique du ferry où sont habituellement garées les voitures.

3 h 30 du matin, c’est l’arrivée à Gorontalo. Nous avons des billets d’avion pour Manado, mais avec un départ à 17 h. Nous hésitons un peu et décidons de profiter d’un partage de voiture avec deux autres touristes pour nous rendre directement à l’aéroport dans l’espoir de pouvoir changer nos billets pour un vol du matin. Espoir déçu! Et on se paie une journée complète d’attente dans un petit aéroport qui n’a même pas d’internet ni de restaurant digne de ce nom…

Finalement, nous arrivons à Manado vers 19 h, nous commandons des pizzas, des frites et de la bière livrées à la chambre, prenons une merveilleuse douche à l’eau douce et chaude et dodo très tôt. Presque 36 heures de transport et de niaisage, tout un périple. Nous voici maintenant arrivés à la dernière étape de notre séjour à Sulawesi dans la partie nord de l’île, mais la route n’est pas tout à fait terminée!

Après une petite nuit à Manado la capitale, une grande ville sans intérêt particulier avec plein de trafic, nous devons nous rendre jusqu’à Bitung (deux heures de route) pour aller visiter la Réserve naturelle de Tangkoko. La première demi-journée est relaxe, une petite marche jusqu’à la plage de Bitung, mais sans plus.

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Par la suite, comme il se met à pleuvoir des clous, nous en profitons pour nous reposer, car nous partons le lendemain matin à 6 h pour une randonnée de six heures dans le parc de Batuputih. Le lieu le plus célèbre de la réserve puisque c’est le seul endroit où l’ont peut observer les tarsiers.

Notre guide Renny (prononcez René), engagée par notre hôtel et essentielle pour aller dans le parc, est excellente et passionnée par son travail.

Mais d’abord, il faut absolument parler du parc en tant que tel qui vaut à lui seul la randonnée. Il s’agit d’une forêt primaire, qui abrite, outre plusieurs espèces animales endémiques, des plantes parmi les plus rares au monde…

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Et que dire de ses arbres qui ont des centaines d’années. Ils sont remarquablement impressionnants et majestueux. On y dénombre entre autres des essences telle l’ébène, le bois de fer, le ficus et le banian.

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Notre randonnée commence par la recherche du macaque noir à crête qui est aussi une espèce endémique de Sulawesi. Après seulement une quinzaine de minutes, nous tombons sur un groupe d’une trentaine d’individus que nous suivrons pendant une bonne demi-heure. Dominique est très déçue, car elle a quelques problèmes avec son appareil l’empêchant de prendre d’aussi belles photos qu’elle l’aurait voulu.

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Nous aurons aussi la chance d’apercevoir quelques couscous des Célèbes. Une sorte de mammifère de la famille des marsupiaux endémique également à Sulawasi et qui vivent sur la cime des arbres très très très hauts.

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Nous observerons bien évidemment quelques oiseaux, dont une famille de hiboux, des martins-pêcheurs, des pigeons jaunes et d’autres variétés d’oiseaux dont on a oublié les noms.

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Puis, à la fin de la matinée et grâce à la patience et la ténacité de notre guide (et aussi un peu grâce à notre patience après plus de cinq heures de marche dans la forêt sans ravitaillement sauf de l’eau, puisqu’il est défendu de manger dans la forêt), nous apercevons enfin un calao des Célèbes, une autre espèce endémique de Sulawesi. Nous n’avons eu que le temps d’une photo pour le voir avant qu’il ne s’envole très loin. Évidemment, la guide nous a dit que nous n’étions pas chanceux, car lors de sa randonnée le jour précédent, il y en avait tout plein… C’est toujours comme ça n’est-ce pas?

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Calao des Célèbes

La guide enfin satisfaite d’elle-même déclare que la randonnée du matin est complète puisque nous avons pu voir toutes les espèces importantes de la réserve, dont quelques tarsiers (nous vous en parlons plus bas). Nous sommes aussi satisfaits et très contents de retourner à l’hôtel pour manger et nous reposer, car la journée n’est pas finie!

En fin d’après-midi, après un lunch et un peu de repos, on prend notre courage à deux mains, d’autant plus qu’il a plût une bonne partie de l’après-midi et que le ciel est encore très incertain, et on se remet en marche pour aller revoir les tarsiers.

Les tarsiers sont les plus petits primates du monde que l’on retrouve seulement aux Philippines et à Sulawesi. Attention, vous allez tomber amoureux avec ces petites bêtes trop mignonnes.

En fait, ces petits mammifères qui ne mesure pas plus de 15 cm de long excluant la queue, sont des nocturnes qui vivent en petit groupe de sept-huit dans un arbre. Ils ne sortent que la nuit pour se procurer de la nourriture. Ils ont des yeux tellement gros qu’ils ne peuvent les bouger. Heureusement que leur tête peut tourner à 180 degrés pour compenser.

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Pour finir la randonnée de trois heures en soirée, nous avons eu droit à une jolie tarentule…

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une espèce très colorée de gecko que nous n’avions encore jamais vue…

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Et grâce à la témérité de notre guide qui ne lâche jamais (on ne lui en demandait pas tant ;-), un petit serpent et un autre martin pêcheur (King Fisher).

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En résumé, nous sommes ravis de notre séjour, le parc est magnifique et la visite en vaut réellement la chandelle. Si vous y passez, nous vous recommandons de loger au Tangkoko Hill à quelques mètres de l’entrée du parc.

Plus de photos ici.

8 commentaires sur “Réserve naturelle de Tangkoko

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